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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayLe 1er septembre n’est pas une date anodine dans l’univers du Canadien de Montréal. C’est à cette date, à chaque année depuis huit ans, que l’équipe verse à Carey Price un boni à la signature qui correspond toujours à une très grande part de son salaire pour l’année.
Le Tricolore verse lundi le dernier boni à la signature prévu au contrat de Price, la bagatelle de 5,5 millions de dollars. Il ne restera ensuite que 2 M$ en argent véritable à verser à Price au fil de la saison, alors que le montant déclaré pour les fins du plafond salarial continuera d’être de 10,5 M$.
Et une bonne part de cet argent restant sera déboursé par les assurances au contrat de Price, et non par l’équipe qui aura ses droits.
C’est cette situation qui rend tout à coup l’échange de son contrat beaucoup plus envisageable qu’il ne l’était auparavant.
S’il parvenait à se défaire du plus gros contrat présentement dans ses livres, le Canadien aurait tout à coup d’un espace de plusieurs millions de dollars sous le plafond salarial.
De plus, pour la première fois depuis des années, il aurait l'occasion d’accumuler au fil de la saison de l’espace additionnel sous le plafond salarial, ce qui lui procurerait une marge de manœuvre financière intéressante à la date limite des échanges. Les équipes qui opèrent en ayant un ou plusieurs joueurs sur la liste des blessés à long terme en début de saison ne peuvent accumuler d’espace sous le plafond salarial une fois la saison commencée.
Quand une équipe utilise la liste des blessés à long terme et que ses jeunes joueurs récoltent des bonis de performance, le montant de ces bonis est ajouté à la masse salariale de l’année suivante. Par exemple, il y a cette année un montant de 1,75 M$ en bonis qui est inclus dans la masse salariale du Canadien. Il s’agit d’une pénalité encourue par une équipe quand les bonis amènent sa masse salariale au-delà du nouveau plafond qui tient compte des joueurs blessés à long terme.
Lane Hutson et Ivan Demidov risquent de récolter des bonis de performance non négligeables cette saison, et ne pas avoir à les comptabiliser sur la masse la saison prochaine serait assurément bienvenu.
Bref, il y a toutes sortes de soucis dont le Canadien souhaite se libérer en cessant de travailler à l'intérieur des cadres de la liste des blessés à long terme.
Au Canadien de débourser
On peut facilement voir en quoi le fait que le contrat de Price accapare 10,5 M$ sur la masse salariale, mais qu’il ne nécessitera que 2 M$ en espèces sonnantes et trébuchantes le rend attrayant pour des équipes ayant des masses salariales peu élevées.
Des équipes comme les Sharks de San José et les Blackhawks de Chicago ont énormément d’espace sous le plafond salarial et ont beau jeu d’absorber n’importe quel problématique de contrat à travers la Ligue nationale. Cela les place en position de demander quelque chose en retour d’un contrat comme celui de Price. C’est le Canadien qui devrait offrir quelque chose à une autre formation pour la convaincre d’absorber la dernière année de l’entente.
Il s’agit de savoir si une équipe comme les Sharks voudra acheter, par exemple, un choix de troisième tour ou encore un espoir de second ordre pour quelques centaines de milliers de dollars.
Après des années à manœuvrer à travers les complications liées à la liste des blessés à long terme, il n’y a aucun doute que le DG adjoint du Canadien, John Sedgwick, a hâte d’être libéré de ses chaînes et d’utiliser le plafond salarial à la régulière. Mais ce n’est pas non plus une urgence absolue pour le Canadien; l’équipe se soulagerait d’un poids, mais elle ne paiera pas n’importe quel prix pour y parvenir.
Dans l’éventualité où le Canadien ne parvenait pas à échanger le contrat de Price, deux scénarios s’offriraient à lui.
Le premier serait d’attendre le premier jour de la saison pour le placer de nouveau sur la liste des blessés à long terme. Il faudrait pour cela que le salaire de 10,5 M$ de Price fasse partie de l’enveloppe salariale de 95,5 M$ auxquelles les équipes auront droit cette année.
Imaginons pour les fins de l’exercice une formation de 22 joueurs en tout début de saison qui comprendrait Samuel Blais et Joe Veleno, mais qui n’inclurait pas le jeune Oliver Kapanen. À l’heure actuelle, en tenant compte du contrat de Price, le Canadien dépasserait le plafond d’environ 4,8 M$ s’il commençait la saison avec une telle formation.
Cet excédent est assez significatif et nécessiterait qu’un haut salarié soit retranché – du moins sur papier – de la formation partante de la saison afin de respecter le plafond salarial.
La deuxième option serait de ne pas attendre le début du calendrier et de placer Price sur la liste des blessés à long terme de l’entresaison. Cette mesure est plus contraignante – on vous en épargne les détails –, mais elle permettrait au CH de déterminer plus rapidement son espace salarial pour la saison et n’aurait pas à faire toutes sortes de contorsions comptables pour que le compte soit bon.
Mais à l’heure actuelle, le Canadien n’a pas recours à la liste des blessés à long terme d’entresaison. Et avec un peu de chance, il n’aura pas à trouver de place pour le contrat de Price du tout.