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L’insouciance de la jeunesse

9 hours ago 4

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La LNH traverse une bien curieuse période de son histoire.

Lundi dernier, quand le Canadien a fièrement annoncé la conclusion d’une nouvelle entente contractuelle de 70,8 millions de dollars avec son jeune défenseur Lane Hutson, observateurs et amateurs se sont précipités sur les réseaux sociaux pour saluer le génie de Kent Hughes.

En fait, chaque fois que le Canadien signe un nouveau contrat, un peu tout le monde salue le génie de Hughes. Si vous étiez à la place des joueurs, finiriez-vous par vous poser des questions?  

La saison dernière, Hutson a égalé un record datant du début des années 1980 en récoltant 60 mentions d’aide. Son brio lui a d’ailleurs valu le trophée Calder, un honneur qu’aucun joueur du CH n’avait mérité depuis 1972. Le dynamique quart-arrière était donc en position de commander un traitement salarial équivalent à ceux des autres défenseurs qui ont remporté le Calder au cours des dernières années :

  • À son deuxième contrat avec les Red Wings de Detroit, Moritz Seider (représenté par Claude Lemieux), avait signé un contrat de 8,55 M$ x 7 ans (59,85 M$) représentant 9,72 % de la masse salariale de son équipe.

Seider a ainsi vendu trois saisons d’autonomie à son équipe. 

  • Au Colorado, Cale Makar (représenté par Scott et Brian Bartlett), avait signé une entente de 9 M$ x 6 ans (54 M$) accaparant 11,04 % de la masse salariale de son équipe lorsqu’elle est entrée en vigueur en 2021.

Makar avait ainsi vendu deux saisons d’autonomie à l’Avalanche, ce qui l’assurait de conclure une entente encore plus lucrative en 2027, en plein apogée, à 28 ans.

  • Et en Floride, Aaron Ekblad (avec l’aide de son agent Dave Gagner) avait signé un contrat de 7,5 x 6 ans (60 M$) qui constituait à l’époque 10 % de la masse salariale des Panthers. 

Avec cette entente, Ekblad vendait quatre années d’autonomie aux Panthers. 

***

Cette semaine, Lane Hutson est donc nettement passé sous la barre du marché. Il a paraphé une entente de 8,85 M$ x 8 ans qui représentera l’an prochain 8,5 % de la masse salariale du Canadien. En fait, son salaire pèsera probablement moins lourd que ces 8,5 % parce que le plafond salarial annoncé de 104 millions $ risque fort d’être plus élevé que prévu.

Hutson a par ailleurs vendu quatre années d’autonomie à l’équipe.

Un homme sourit derrière un micro pendant une conférence de presse.

Kent Hughes, DG du Canadien de Montréal

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

Pour fins de discussion, si l’on se fie aux comparables et qu’on établit qu’Hutson aurait facilement pu accaparer de 9,5 % à 10 % de la masse salariale de l’équipe (soit jusqu’à 10,4 millions $ annuellement), ça signifie qu’il a potentiellement laissé jusqu’à 12 millions $ sur la table. On ne parle pas de petite monnaie.

En plus, Hutson est allé à l’encontre des conseils prodigués par son agent Sean Coffey puisque ce dernier souhaitait conclure une entente plus courte. Le défenseur a ainsi laissé d’autres millions de plus sur la table.

Tout le monde aura remarqué que les représentants d’Hutson ont poliment souligné que les négociations avec le CH se sont précipitées à cause de l’insistance et l’impatience démontrée par leur client. 

Après tout, les agents ont une réputation à préserver. Leur métier ne consiste-t-il pas à optimiser les revenus de leurs clients? 

***

Cette semaine, on a donc assisté en direct à un autre parfaite exécution de la doctrine préconisée par Kent Hughes et Jeff Gorton.

Le DG du Canadien (un ex-agent) soutient que si ses joueurs veulent vraiment remporter un championnat, ils doivent accepter de signer des contrats en deçà de leur valeur sur le marché.

Pourquoi? Parce que c’est ce que font les joueurs des équipes championnes , explique Hughes.

Après l’annonce de la signature du nouveau contrat d’Hutson, il n’a fallu que quelques minutes avant qu’on puisse constater à quel point cette notion a été internalisée dans le vestiaire du Canadien.

Quand des représentants des médias ont appris à Juraj Slafkovsky les paramètres de l’entente, le jeune Slovaque a spontanément rétorqué : Il veut gagner .

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Le propriétaire du Canadien, Geoff Molson, a prolongé de cinq ans les contrats de son état-major, cette semaine.

Photo : Radio-Canada / Charles Contant

Si on va au bout de la logique préconisée par le duo Hughes-Gorton, doit-on conclure que Cale Makar et Aaron Ekblad ne voulaient pas vraiment gagner lorsqu’ils ont signé des contrats qui reflétaient simplement leur valeur? Et doit-on comprendre qu’ils ont soulevé la coupe Stanley par accident?

Par ailleurs, est-ce que ça signifie que Carey Price ne trouvait pas vraiment important de gagner parce qu’il était le gardien le mieux payé de la ligue? Sergei Bobrovsky, le deuxième gardien le mieux rémunéré derrière Price, vient de participer à trois finales de suite. Son désir et sa capacité de gagner (dans la même équipe qu’Ekblad) ne semblent pas avoir trop souffert.

***

Outre Hutson, on retrouve chez le Canadien un nombre élevé de joueurs qui ont été repêchés par l’organisation et qui ont signé des contrats dont la longueur et la moyenne salariale annuelle sont nettement favorables à l’organisation: Nick Suzuki (7,875 M$ x 8 ans), Cole Caufield (7,85 M$ x 8 ans), Juraj Slafkovsky (7,6 M$ x 8 ans) et Kaiden Guhle (5,55 M$ x 6 ans).

Il y a une sorte de beauté là-dedans. Ça témoigne d’un exceptionnel sens de la collectivité et d’un niveau d’engagement extrêmement élevé. Clairement, les joueurs développés par l'organisation croient au projet sportif qui leur est proposé. Ça signifie aussi que l’administration actuelle traite ses joueurs aux petits oignons et que ces derniers sont heureux dans leur environnement.

Il n’y pas si longtemps, on prétendait que plusieurs joueurs de la LNH évitaient Montréal à cause des impôts et de la pression qui y règne. On est maintenant sur une autre planète : les joueurs passent désormais une bonne partie de l’été en ville pour s’entraîner ensemble, et ils acceptent volontiers d’être moins payés qu’ailleurs pour porter l’uniforme du CH!

En même temps, disons les choses comme elles sont: cette vision du monde révèle une incroyable naïveté. 

Les joueurs de la LNH sont soumis au plafond salarial le plus restrictif du sport professionnel, ce qui signifie que leurs revenus sont déjà grandement restreints par rapport à ce qu’ils seraient dans un contexte de libre marché. 

Or, nous traversons présentement la période la plus lucrative de l’ère du plafond salarial. Les revenus - que les propriétaires doivent partager dans une proportion de 50 %-50 % avec les joueurs - explosent. 

Entre 2023 et 2027, le plafond salarial aura grimpé de 83,5 millions $ à environ 120 millions $ selon certaines prévisions.  

Comment les jeunes du CH peuvent-ils en arriver à la conclusion qu’ils doivent renoncer à leur part de ce gâteau? Quand Lane Hutson terminera son contrat à l’âge de 30 ans, il sera fort probablement une vedette de la LNH. Et il risque de toucher (en pourcentage de la masse salariale) un salaire équivalent à ce que David Savard recevait chez les Blue Jackets de Columbus.   

***

Par ailleurs, ne l’oublions pas, le monde du sport professionnel est incroyablement froid et cruel. 

Les joueurs qui renoncent présentement à des contrats reflétant leur juste valeur sont en train de subventionner les salaires de 12, 15 ou 16 millions $ que la direction consentira éventuellement à des joueurs autonomes ou à des joueurs qu’elle obtiendra sur le marché des transactions.

Certains se disent sans doute que c’est le prix à payer pour remporter la coupe. 

Il sera d’abord intéressant de voir s’ils remporteront cet audacieux pari. Mais il sera aussi extrêmement intéressant de voir combien d’entre eux seront encore avec l’organisation quand ce rêve se réalisera ou quand leur contrat viendra à échéance. 

Si Hughes et Gorton ont un jour la chance de mettre la main sur une pièce maîtresse et qu’il leur faut échanger un ou deux signataires de ces contrats avantageux pour y parvenir, croyez-vous un sérieusement qu’ils s’en empêcheront?

Après tout, les affaires sont les affaires, n’est-ce pas? 

Pour leur excellent travail, Hughes et Gorton ont été récompensés mardi par des prolongations de contrat de cinq ans.

D’après vous, ont-ils demandé à être moins payés que leurs confrères des autres organisations de la LNH?

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