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Victoria Mboko a de nouveau montré l'étendue de son talent au public montréalais réuni au Stade IGA, mercredi soir, en défaisant l'Espagnole en deux manches de 6-4, 6-2. La Canadienne de 18 ans accède ainsi au carré d'as de l'Omnium Banque Nationale de Montréal.

Elle aura rendez-vous en demi-finale mercredi avec Elena Rybakina, qui a profité de l'abandon de son adversaire dans l'autre match présenté plus tôt en soirée.

Je veux remercier tout le monde pour le soutien, c'est complètement irréel, a-t-elle déclaré sur le court après sa victoire. Juste de jouer au Canada, devant un public canadien, c'est une super expérience. C'est la première fois que je joue à Montréal et je ne pourrais pas être plus reconnaissante.

En quarts de finale, Mboko ne faisait pas face à une tête de série comme ça avait été le cas à l'étape précédente, face à Coco Gauff. Jessica Bouzas Mainero, 22 ans, n'a toutefois pas été une proie facile, loin de là. Elle a fait travailler Mboko tout au long de la soirée, surtout lors de la première manche.

Jessica Bouzas Maneiro avait aussi atteint les quarts de finale à Wimbledon en juillet dernier.

Photo : The Canadian Press / Christinne Muschi

Mboko a d'abord raté ses deux premières tentatives de bris. La troisième fois a finalement été la bonne, ce qui lui a permis de prendre les devants 5-3. L'Ontarienne s'est toutefois fait briser à son tour, concédant le point suivant.

Nullement déconcentrée, Mboko est revenue au jeu suivant avec beaucoup d'aplomb, brisant à nouveau le service de son adversaire pour enlever la première manche en 44 minutes.

La Canadienne a mal entamé le deuxième acte, se faisant briser d'entrée de jeu. Elle a commis une double faute pour offrir l'avance 1-0 à Bouzas Maneiro. L'Espagnole a confirmé son bris ensuite pour se placer à 2-0 et calmer un peu l'enthousiasme du public montréalais.

Mais Mboko a ensuite apporté les ajustements nécessaires pour remporter les six jeux suivants et mériter la victoire. Elle devient la plus jeune joueuse à atteindre les demi-finales au Masters 1000 du Canada depuis Belinda Bencic en 2015.

À la deuxième manche, j’ai eu un début un peu lent. Et je sentais que je devais trouver un moyen de rester avec elle dans les échanges. Parce qu’elle est vraiment solide, elle frappe très fort et avec beaucoup de régularité. Donc j’ai senti que je devais élever mon niveau, améliorer mes déplacements et ma concentration, a analysé l'Ontarienne après son duel. Je pense que j'ai pu montrer que j'étais une battante.

La nouvelle coqueluche du tennis canadien a amorcé le tournoi en étant positionnée en dehors du top 80 mondial. Elle est maintenant assurée d'intégrer le top 50 lors de la prochaine mise à jour du classement de la WTA.

Mboko a perdu en deux manches contre Rybakina le 23 juillet dernier, à Washington. Évidemment, je ne m’attends absolument pas à un match facile. J'ai joué contre elle, je sais à quoi m’attendre. Et maintenant, je pense que je dois peut-être élever un peu mon niveau. Elle a de très bons coups de fond de court, un très bon service.

Elena Rybakina profite de l'abandon de Marta Kotsyuk

La Kazakhe Elena Rybakina s'est qualifiée pour les demi-finales à la suite du retrait de l'Ukrainienne Marta Kostyuk pour blessure, peu de temps après le début de la deuxième manche.

Neuvième tête de série, Rybakina avait remporté le premier engagement 6-1 et menait 2-1 au deuxième quand Kostyuk, classée 24e, a fait part de sa décision.

Il faut dire que Kostyuk n'affrontait pas la puissante cogneuse qu'est Rybakina au mieux de ses capacités physiques.

Après le troisième jeu de la manche initiale, Kostyuk a reçu la visite d'une thérapeute du sport pour traiter un problème à l'avant-bras droit. L'Ukrainienne en est ressortie avec un long bandage bleu s'étendant du poignet au coude.

Déjà, à ce stade du match, Kostyuk tirait de l'arrière 1-2, résultat d'un bris dès le jeu initial.

Rybakina a ajouté deux bris, un au cinquième jeu et l'autre deux jeux plus tard, pour boucler le premier acte en 37 minutes.

Marta Kostyuk à Montréal

Photo : Getty Images / Minas Panagiotakis

Rybakina avait gagné cette première manche malgré un faible taux de réussite de premiers services de 38 %, une double faute et aucun as, une catégorie qu'elle domine sur le circuit de la WTA.

Par contre, elle avait accumulé 10 chances de bris sans en donner une seule à son adversaire.

En s'approchant de son banc après la manche, Kostyuk a lancé sa raquette vers celui-ci en signe de dépit.

Même si elle a gagné son service au deuxième jeu du deuxième engagement, Kostyuk a finalement abdiqué après le jeu suivant.

Avec les informations de La Presse canadienne