PROTECT YOUR DNA WITH QUANTUM TECHNOLOGY
Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayLe mois d'août sera déterminant pour une poignée d'athlètes québécois, à trois semaines de la fin de la période de qualification pour les mondiaux d'athlétisme de Tokyo.
La Classique d'athlétisme de Montréal, mercredi, pourrait représenter une ultime chance de se qualifier pour le grand rendez-vous de l'athlétisme, qui aura lieu du 13 au 21 septembre au Japon.
L'événement montréalais survient quelques jours après la fin des Championnats canadiens, qui se déroulaient à Ottawa.
Ce calendrier chargé arrive à point nommé pour l'entraîneur-chef du Centre provincial d'excellence en athlétisme, Félix-Antoine Lapointe. Je ne veux pas manquer de respect aux gens qui ont été là, qui ont notamment eu du succès dans les années 80 et 90, mais disons qu’on se rapproche de nos plus belles années en ce moment, dit-il.
Les athlètes québécois dans la course pour Tokyo
Pour illustrer ce renouveau, il suffit de regarder les têtes d’affiche des Championnats canadiens.
Deux athlètes du Québec ont déjà leur billet en poche pour Tokyo. Jean-Simon Desgagnés a atteint le standard dans la capitale fédérale grâce à un chrono de 8 min 14 s 40/100 au 3 000 m steeple.
Audrey Leduc, quant à elle, a connu des championnats nationaux particulièrement impressionnants et figure aujourd’hui au 19e rang du classement de qualification. Sa présence aux mondiaux est ainsi assurée.
Derrière eux, plusieurs Québécois flirtent avec la ligne de qualification, sans encore l’avoir franchie. Ils devront se maintenir dans le top 60 du classement mondial de leur discipline d'ici les trois prochaines semaines.
C’est le cas de Simone Plourde, actuellement 34e du 1 500 m avec 1233 points, mais devancée par trois autres Canadiennes aux Championnats canadiens. Sa sélection repose désormais sur le jugement du comité technique d’Athlétisme Canada.
Même scénario pour Charles Philibert-Thiboutot, 55e au monde sur la route vers Tokyo, dont la participation dépendra non seulement de son classement final, mais aussi de l’ordre hiérarchique interne au pays.
Tatiana Aholou, 24 ans, jeune talent en progression constante au 100 m haies, demeure en lice, bien que son sort soit lui aussi lié aux choix stratégiques de la fédération.
Marie‑Éloïse Leclair et Jacqueline Madogo ont terminé 4e et 5e la semaine dernière à Ottawa, mais demeurent dans le coup pour une sélection au sein des équipes de relais.
Actuellement, entre deux et sept Québécois restent donc en lice pour les mondiaux.
Ce qui est le plus probable, c’est qu’on ait entre cinq et sept athlètes québécois à Tokyo. Mais tout va se jouer dans les trois prochaines semaines.
L’équipe québécoise profite encore de l’élan des Jeux olympiques de Paris, où pas moins de sept athlètes de la province avaient obtenu leur billet. L’un des plus forts contingents de l’histoire de l’athlétisme québécois.

De gauche à droite, les sprinteuses canadiennes Sade McCreath, Jacqueline Madogo, Marie-Éloïse Leclair et Audrey Leduc après leur course de demi-finale au relais 4 x 100 m aux JO de Paris.
Photo : Radio-Canada
Montréal, un rendez-vous incontournable
La Classique d'athlétisme de Montréal pourrait donc représenter une dernière porte d'accès vers les mondiaux pour ces athlètes. Entre les Championnats canadiens et les Mondiaux, beaucoup d’athlètes sont en quête de standards pour grimper les échelons du classement mondial , souligne Martin Angel, directeur de l’événement.
On observe une forte augmentation de la participation internationale cette année.
Jamais la Classique n’avait rassemblé un plateau aussi dense et relevé : 340 athlètes sont attendus, dont 162 dans le volet élite. Parmi eux, 68 représentants de 32 pays, soit 42 % du contingent de haut niveau.
À titre comparatif, l’édition 2024 de la compétition accueillait 23 % d'athlètes internationaux, soit presque la moitié moins.
Du côté québécois, les partisans auront l’occasion de voir à l’œuvre certains des plus grands noms de la scène locale. Jean-Simon Desgagnés, fraîchement qualifié pour Tokyo, tentera notamment de s’attaquer au record canadien du 3 000 m steeple-chase, devant son public.
Aholou et Leclair y seront également présentes, entre autres, ainsi que Charles Philibert-Thiboutot, qui y fera ses adieux à la scène montréalaise, prenant sa retraite à la fin de la saison.
Les meilleurs athlètes canadiens seront également du rendez-vous, dont Foster Malleck, champion national du 1 500 m, Max Davies, Maëliss Trapeau, sacrée sur 800 m à Ottawa, ainsi que Jennifer Elizarov, victorieuse au saut à la perche.
À l’international, le plateau n’a rien à envier aux grandes compétitions continentales. Parmi les têtes d’affiche figurent Alana Reid, championne du monde junior du 100 m, Ryan Sanchez (Porto Rico), médaillé de bronze aux Jeux panaméricains sur 800 m, l’Australienne Amy Cashin, championne d’Océanie du 2 000 m steeple, et Luis Castro Rivera, vice-champion panaméricain en saut en hauteur.
On a trois champions canadiens qui vont être présents aussi dans la compétition , précise Angel. Il y en a certains qui veulent prolonger leur saison, viser les mondiaux, ou même préparer les Jeux du Canada.
Seule ombre au tableau : l’absence d’Audrey Leduc, qui a choisi de faire l’impasse sur l’événement pour récupérer pleinement après ses Championnats canadiens réussis.
Elle reprendra la compétition aux Championnats continentaux NACAC, les 15 et 16 août aux Bahamas, aux côtés de certains de ses coéquipiers.
Dernier tour de piste pour Philibert-Thiboutot
S’il y en a un qui aura un regard particulier sur la soirée montréalaise, c'est Charles Philibert-Thiboutot. À 34 ans, le vétéran du demi-fond a choisi Montréal pour faire ses adieux à la scène québécoise.

Charles Philibert-Thiboutot détient le record canadien du 2 000 m, et reste le deuxième Canadien le plus rapide de l’histoire sur 1 500 m.
Étant sa dernière année de compétition avant la retraite, il avait envie de courir à Montréal pour que ce soit ses adieux , raconte Félix-Antoine Lapointe, son entraîneur depuis plus de quinze ans.
Engagé sur 800 m à Montréal, une épreuve hors de sa spécialité, il visera surtout à ménager ses forces. Il sera toutefois de retour sur sa distance de prédilection, le 1 500 m, lors des Championnats continentaux à la mi-août, une ultime tentative d’assurer sa qualification pour Tokyo.
La saison n’a pas été de tout repos pour le Québécois. Après avoir battu un record canadien du 10 km sur route en mai dernier, il a connu des Championnats canadiens difficiles, la semaine dernière.
C’était un peu crève-cœur d’avoir une contre-performance aux Championnats canadiens à sa dernière année, admet Lapointe. Ce serait une belle façon de finir sa carrière, que de pouvoir aller à Tokyo.
Ça n'enlève rien à sa carrière s’il ne fait pas les mondiaux, insiste-t-il. Deux fois aux Jeux olympiques, les records du Québec, deux records canadiens… Mais ce serait plaisant de finir sur une belle note.