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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayMême s’il ne jouait pas au tennis professionnel, Gabriel Diallo ne passerait pas inaperçu dans une foule. Difficile de se faire tout petit à 6 pi 8 po (2,03 m) avec les cheveux peroxydés.
Sa récente ascension jusqu’au 35e rang du classement mondial, un sommet pour lui jusqu’ici, en fait de lui un visage de plus en plus reconnaissable du grand public. Surtout après son premier titre de l'ATP, puis son duel perdu en cinq manches contre l'Américain Taylor Fritz sur l’un des plus prestigieux terrains du monde à Wimbledon.
Les entraînements du géant sont suivis par le public à Toronto, mais sa notoriété dépasse déjà largement les terrains de tennis.
Il y a trois semaines, j’étais en vacances dans un petit village de 400 personnes sur la côte italienne, et je me suis fait reconnaître, a raconté Diallo en point de presse en marge de l’Omnium Banque Nationale. Sur le coup, j’étais surpris, mais ça vient avec le métier. Je ne suis pas au stade de [Carlos] Alcaraz ou de [Jannik] Sinner qui se font reconnaître à chaque coin de rue, mais c’est la réalité de ma situation.
C’est à Toronto, en 2023, que Diallo a remporté sa toute première victoire sur le circuit de l’ATP contre le Britannique Dan Evans, un peu fatigué d’avoir triomphé au tournoi de Washington quelques heures plus tôt.
Le soutien des fans a été exceptionnel dans les deux dernières années, même quand je n’avais pas le classement que j’ai aujourd’hui. Ils ont toujours cru en moi. C’est pourquoi revenir jouer ici, au Canada, c’est quelque chose de très important pour moi.
Le Montréalais avait obtenu une invitation des organisateurs, comme à Montréal l’été dernier. Cette année, il a mérité sa place et, en plus, le privilège d’un laissez-passer réservé aux 32 têtes de série.
La plus grande différence, c’est surtout les attentes que j’ai envers moi. Je vais devoir naviguer différemment des deux dernières années où je n’avais plus ou moins rien à perdre. L’approche est différente, mais la mentalité est toujours la même.
Diallo parle avec aisance tant en français qu’en anglais devant la presse. Il dégage une maturité certaine pour un jeune homme de 23 ans, pas étrangère à son passage dans les rangs collégiaux américains, tandis que ses compatriotes Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov sont arrivés sur le circuit de l’ATP dès la fin de l’adolescence.
Ça m’a aidé à gérer la pression et les attentes et ça a contribué à faire de moi le joueur que je suis aujourd’hui, admet-il. Mon passage à l’université m’a donné confiance en moi et m’a inculqué de bonnes habitudes de travail qui m’aident sur le circuit professionnel, même si l’approche mentale n’est pas tout à fait la même.
Une association fructueuse
Son travail avec l’entraîneur Martin Laurendeau est indissociable de ses succès. Laurendeau, un ancien joueur, avait aussi accompagné Denis Shapovalov dans ses débuts professionnels. Il était dans son coin lors de sa victoire contre Rafael Nadal à Montréal, en 2017.
Il m’a aidé à jouer plus près de la ligne de fond et à prendre plus de risques, même si ça voulait dire perdre des matchs. On n’avait pas prévu que je jouerais mon meilleur tennis dès maintenant parce qu’on avait toujours la vision d’atteindre le meilleur niveau à 26 ou 27 ans. Ça m’a permis de jouer avec beaucoup de liberté sur le terrain et d’être plus agressif.
Son influence m’a aussi beaucoup aidé hors du terrain aussi avec ma gestion d’horaire, de déplacements et de bien me sentir loin de la famille. Ça fait à peu près 200 ans qu’il vit dans l’univers du tennis, je ne sais même pas il a quel âge, ajoute Diallo en riant. Je ne serais pas là sans lui et j’ai hâte de voir jusqu’où on peut aller.
Diallo est ambitieux, mais sait que le plus dur reste à faire s’il veut poursuivre son ascension et, surtout, cristalliser sa place parmi la fine élite de son sport.
La constance est la clé parce que le niveau de jeu est tellement élevé sur le circuit. Si tu joues mal contre un joueur classé 150e ou 160e, il va te battre parce qu’il sera extrêmement motivé. Il faut être constant et éviter les égarements.
Diallo amorcera son parcours torontois mercredi après-midi contre l’Italien Matteo Gigante, 123e mondial et bénéficiaire d’une invitation de Tennis Canada pour le tableau principal. S’il gagne, il pourrait retrouver Taylor Fritz dès son deuxième match.
L’été de Diallo culminera surtout aux Internationaux des États-Unis, là où il aura plusieurs points de l'ATP à défendre. À peu près inconnu du public l’an dernier, il avait atteint le quatrième tour à la surprise générale.
Comme à Toronto cette semaine, les attentes seront aussi bien différentes à la fin du mois d'août à New York.