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Analyse | Auger-Aliassime vers des changements inévitables ?

1 day ago 1

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TORONTO - Félix Auger-Aliassime s’est présenté en point de presse mercredi soir l’air sévère, le regard un peu brumeux. Un état d’esprit à des années-lumière du jeune homme souriant et confiant qui avait assisté au tirage au sort vendredi.

Le Québécois arrivait au pays après une victoire à la Coupe Hopman, où il avait joué, selon son évaluation, trois bons matchs. Il avait planifié une semaine complète d’entraînement à Toronto avant son premier match.

Des actions concrètes et un plan précis pour réussir le tournoi torontois, là où il n’avait pas gagné de match depuis 2018. Un plan balayé par le vent qui tourbillonnait sur le court central mercredi et par Fabian Marozsan, 56e mondial, qui a mieux géré les éléments.

Le vent a déstabilisé son service, la fondation de son jeu, puis le sommet de la pyramide.

Le vent a eu plus ou moins d'impact sur le service de mon rival. Il a continué à jouer vers l'avant, à prendre des risques. Moi, j'étais plus conservateur en pensant que j'allais provoquer des erreurs de son côté, mais ça n'a pas fonctionné.

Le Québécois a donc misé en partie sur les erreurs potentielles de son rival plutôt que sur ses propres attributs. Un indice que la confiance ne lui sort pas par les oreilles. Il était pourtant en avance par un bris dans les deux manches et, les deux fois, il a concédé son service, à deux reprises.

Résultat, une défaite qui pince particulièrement et qui alimente ses doutes. Certes, Auger-Aliassime a déjà gagné deux tournois en 2025, mais il peine en tournois du grand chelem et dans la série Masters 1000.

C’est à Paris et à Melbourne qu’il veut briller plutôt qu’à Montpellier et Adélaïde, en tout respect pour ces tournois remportés cet hiver. Or, il n’a que sept victoires à ses dix derniers tournois du grand chelem.

Cette saison en Masters 1000, il ne revendique qu’un gain en cinq événements.

Il a bien joué en début d’année dans les tournois 250 et 500 où il a rempli les cases, a dit son entraîneur Frédéric Fontang avant le tournoi torontois. Dans les grands chelems et les Masters 1000, les cases n’ont pas été cochées. On veut que Félix soit Félix et qu’il joue son jeu. Il faut passer à l’action.

Le clan Auger-Aliassime a-t-il la bonne recette ? Est-il à court de solutions dans l’état actuel des choses ?

C’est décevant pour plusieurs raisons puisque j’ai fait du bon travail, j’ai adopté la stratégie de venir ici d’avance et quand tu mets une stratégie en place et que tu n'obtiens pas le résultat que tu veux, c'est décevant. Mais c’est la vie, c’est la vie que j’ai choisie et c’est le sport que je fais.

Ça pousse ma réflexion un peu plus loin sur les ajustements à apporter. Est-ce que je dois faire plus d'entraînement, moins d'entraînement? Une autre approche tactique, technique, peut-être a-t-il ajouté. Il y a plein de solutions, reste à choisir les bonnes.

Auger-Aliassime a de nouveau insisté sur le fait qu’il n’existait pas de pilule magique qui permet de résoudre tous les problèmes d’un coup. La solution qui s’y apparente le plus, aux yeux des amateurs de sports du moins, c’est le changement d’entraîneur.

L’éléphant dans la pièce, que Félix n’ignore plus. Après sa défaite à Wimbledon, il avait évoqué au micro de la collaboratrice de Radio-Canada qu’il s’était posé la question à savoir s’il devait apporter des changements à son équipe après sa sortie hâtive à Roland-Garros.

Un homme écoute les conseils de son entraîneur.

Félix Auger-Aliassime et Frédéric Fontang

Photo : Associated Press / Asanka Brendon Ratnayake

S’il ne croit pas apporter de changement en cours de saison, son équipe et lui se sont fixé des objectifs à atteindre d’ici la fin de l’année. Après, on verra. Il ne veut pas y penser au quotidien.

Ça me libère de le dire ouvertement avec les gens de l’équipe et d’être honnête avec eux. On se dit les vraies choses. J’estime beaucoup les gens autour de moi et il faut être transparent et honnête.

Vendredi, à notre micro, son propos n’avait pas changé.

Ce sont des personnes dont je suis très proche et qui seront à mon mariage. Mais au niveau professionnel, c'est un sport de résultats. Je veux maximiser ma carrière, et je garde donc l'esprit ouvert (pour des changements).

Et à 25 ans dans une semaine, l’avenir c’est pas mal maintenant.

L’équipe comme une famille

Certains changent d'entraîneur comme ils changent de chemise.

Denis Shapovalov en est un bel exemple. Bianca Andreescu et Eugenie Bouchard ont aussi eu du mal à trouver une certaine stabilité après avoir mis fin à leur relation professionnelle avec Sylvain Bruneau.

Félix Auger-Aliassime est à l’autre extrême.

Il collabore avec Frédéric Fontang, l’ancien entraîneur de Vasek Pospisil, depuis 2017. À l’époque, Fontang partageait la tâche avec Guillaume Marx. Une direction à deux têtes encensée par Fontang dans un documentaire de Radio-Canada Sports diffusé en 2020.

Nous sommes deux cerveaux à réfléchir et on partage la responsabilité. Ça rafraîchit la relation avec Félix de ne pas avoir la même personne avec le même discours. On a le même objectif, mais pas nécessairement les mêmes mots.

Or, depuis cinq ans, Fontang est le seul entraîneur principal à suivre Félix en tournois avec un préparateur physique et un physiothérapeute. Il n’y a plus qu’un seul discours.

Toni Nadal, l’oncle de Rafa, a conseillé l’équipe pendant quelque temps, mais n’y est plus. Sam Aliassime, le père de Félix, accompagne aussi souvent son fils en tournoi.

Toni Nadal explique un point à son élève d'un signe de la main.

Félix Auger-Aliassime et Toni Nadal, en 2021

Photo : Getty Images

Dans le même documentaire, le paternel insistait sur la reconnaissance et le respect de ceux qui ont contribué au succès.

Chez moi, (au Togo) il y a une tradition qui dit : si tu veux faire une longue corde, il faut l’attacher à l’ancienne corde, imageait Sam Aliassime. Ce respect-là, il reste.

Son équipe, c’est comme une famille. Quand tu considères tes entraîneurs comme des membres de ta famille, tu n’as pas envie de les changer chaque année quand il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. On en parle et on trouve des solutions.

Ces valeurs sont ancrées profondément chez le joueur, qui a toutefois changé d’agent en 2024.

De l’extérieur, couper des liens aussi forts avec des gens qui le suivent et lui dédient leur vie aux quatre coins du monde depuis de nombreuses années serait une décision déchirante à prendre.

Et au-delà du respect qu’il voue à son équipe et des liens sincères qu’il a créés avec les individus qui la composent, il répète sans cesse qu’il est l’ultime responsable de sa performance.

Auger-Aliassime s’est toujours imposé une énorme pression pour réussir à la hauteur de ses ambitions. C’est un perfectionniste, toujours concentré à l’entraînement. Son manque de réussite dans les grands rendez-vous n’est assurément pas dû à un relâchement.

Déjà, jeudi, il prévoyait être en route vers la bucolique Cincinnati, théâtre du prochain acte de sa saison. Il se remettra à bûcher à l’entraînement comme à chaque nouvelle escale, sachant très bien que le sport professionnel ne récompense pas systématiquement l’effort.

Des fois, tu donnes tout ce que tu as un jour donné et ça ne suffit pas. Mais la solution est en moi et il faut juste la trouver. C’est tout.

Et des fois une partie de la solution brise le cœur.

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