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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayÉliminée deux fois dès le premier tour des séries, la Victoire de Montréal a de grandes ambitions à quelques heures d'amorcer la troisième saison de son existence. L'équipe compte plusieurs nouveaux visages, mais peut encore compter sur Marie-Philip Poulin, Laura Stacey et Ann-Renée Desbiens pour mener ce groupe.
Comme toutes les équipes originales de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), Montréal a été décimée lors du repêchage d’expansion. Jennifer Gardiner et Abby Boreen sont parties à Vancouver. De son côté, Cayla Barnes, le premier choix de Montréal au repêchage en 2024, s’est retrouvée à Seattle, tout comme Anna Wilgren et Mariah Keopple. Claire Dalton et Elaine Chuli ont quant à elles signé un contrat avec les Sceptres de Toronto.
Une fois ce repêchage d’expansion terminé, les partisans montréalais avaient toutes les raisons de paniquer. Si la LPHF voulait s’assurer que les nouvelles équipes soient compétitives dès la première année, force est d’admettre que c’est mission accomplie.
Il peut paraître inconcevable qu’après un an seulement, une équipe perde une défenseuse de la trempe de Cayla Barnes, qu’elle a pris la peine de repêcher au 5e rang. Oublions le développement, la vision à long terme, ou même à moyen terme. Danièle Sauvageau et les autres directeurs généraux de la LPHF doivent bâtir leur équipe dans une optique à court terme. Qui peut me permettre de gagner? Là, aujourd’hui, maintenant.
Oui, la Victoire pouvait toujours compter sur ce noyau qui fait le succès de cette équipe, tant sur la patinoire que sur le plan du marketing. Marie-Philip Poulin, Laura Stacey, Ann-Renée Desbiens et ensuite, Erin Ambrose, ont été protégées par Sauvageau, mais encore fallait-il trouver les joueuses qui allaient les épauler.
L'arrivée d'Abby Roque
Si la situation paraissait catastrophique, Danièle Sauvageau a ensuite réalisé, de l’avis de plusieurs, de véritables tours de magie.
Le coup de l’été est probablement cette transaction conclue au repêchage, lorsque Montréal a fait l’acquisition d’Abby Roque et a envoyé, en contrepartie, Kristin O’Neill aux Sirens de New York. Un choix assurément déchirant puisque O’Neill faisait partie des premières joueuses à avoir formé le groupe de leadership à Montréal. Elle a même continué à s’entraîner à Montréal tout au long de l’été.
O’Neill est une joueuse talentueuse, fiable défensivement, efficace sur les mises en jeu et qui fait partie de l’équipe canadienne depuis de nombreuses années. Malgré tous ses atouts, il faut reconnaître que son petit gabarit a constitué un désavantage flagrant dans cette nouvelle ligue et qu’elle a connu une importante baisse de régime l’an dernier. Un nouveau départ, dans une équipe new-yorkaise qui a choisi de faire table rase ou presque, peut être bénéfique pour la Canadienne.
De son côté, Abby Roque a une réputation de petite peste. Une joueuse talentueuse, qu’on préfère avoir dans son équipe plutôt que comme adversaire. Si son attitude ou son éthique de travail ont parfois été remises en question, Montréal est probablement l’environnement idéal pour demeurer dans le droit chemin. L’Américaine amorcera la saison sur le premier trio, aux côtés de Poulin et Stacey.
À l’attaque, pour compenser la perte des jeunes Jennifer Gardiner, 24 ans, et Abby Boreen, 25 ans, la Victoire a réussi à convaincre Hayley Scamurra, 30 ans et Shiann Darkangelo, 31 ans, de s'engager à Montréal. Darkangelo s’est particulièrement démarquée lors des matchs préparatoires et rapidement, elle a démontré une certaine connexion avec Maureen Murphy sur ce qui risque d’être le deuxième trio.
La Québécoise Jade Downie-Landry rentre aussi à la maison après avoir passé deux ans à New York. Surtout utilisée dans un rôle défensif jusqu’ici dans la LPHF, la joueuse de 31 ans possède des habiletés techniques indéniables. Une joueuse assurément sous-estimée par plusieurs. Par son charisme et son intensité sur la patinoire, elle deviendra sans aucun doute l’une des favorites de la foule. L’entraîneuse Kori Cheverie l’a utilisée à quelques reprises avec Catherine Dubois et Alexandra Labelle. Une combinaison évidente. Downie-Landry a cependant raté les dernières séances d’entraînement et risque d'amorcer la saison sur la liste des blessées.
Nicole Gosling entre en scène
En défense, Cayla Barnes a été remplacée, en quelque sorte, par Nicole Gosling, premier choix de Montréal au dernier repêchage. Il ne faut cependant pas s’attendre à ce que Gosling ait le même impact qu’a eu Barnes dès le début de la saison. Si elle est plus grande, elle ne semble pas avoir nécessairement la même explosivité que Barnes. Est-ce qu’elle deviendra une excellente défenseuse dans ce circuit? C’est fort probable. Mais elle est encore jeune et aura besoin d’une période d’adaptation entre les rangs universitaires américains et la LPHF.
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut s’attendre à ce que sa progression soit fulgurante puisque Erin Ambrose l’a prise sous son aile et que les entraîneuses vont l’utiliser dans toutes les situations.
Maggie Flaherty n’a peut-être que 25 ans, mais elle a remporté la coupe Walter avec le Frost du Minnesota. Jessica Digirolamo, 26 ans, a quant à elle signé un contrat à Montréal après deux ans à Boston. Elle apporte une stabilité en défense, mais peut aussi ajouter une touche offensive.
Devant le filet, Ann-Renée Desbiens sera épaulée par Sandra Abstreiter. L’Allemande était la troisième gardienne de Montréal la saison dernière et n’a toujours pas disputé de match dans la LPHF. Elle a cependant connu de bons moments avec sa sélection nationale aux Championnats du monde.
Sauvageau a évité la catastrophe
De nouveaux visages font aussi leur arrivée derrière le banc, alors que Caroline Ouellette devient entraîneuse adjointe à temps plein. Si la Victoire avait souvent cinq entraîneurs derrière le banc la saison dernière, la stratégie sera toute autre cette année. Korie Cheverie sera accompagnée par Noémie Marin et Ouellette. Le seul banc 100 % féminin à travers la ligue.
L’ajout de Caroline Ouellette pourrait venir changer la donne. Celle qui est aussi entraîneuse avec l’équipe canadienne et qui occupait ce poste avec les Stingers de Concordia aura la tâche de s’occuper des attaquantes. Respectée par les joueuses, elle a démontré, au cours des dernières années, qu’elle avait le don de soutirer le meilleur des athlètes.
Le travail de Danièle Sauvageau pendant l’entre-saison aura permis à la Victoire d’éviter un scénario catastrophe.
Oui, Marie-Philip Poulin était toujours là, mais elle ne peut pas tout faire seule. Trop souvent, au cours des deux dernières années, cette équipe a été celle de Laura Stacey et de Poulin. Est-ce qu’enfin, Cheverie a trouvé cette troisième joueuse pour venir les compléter en la personne d’Abby Roque? Est-ce que Montréal a enfin des joueuses capables d’offrir une certaine profondeur?
Chose certaine, Montréal a majoritairement remplacé de jeunes joueuses talentueuses par des athlètes plus âgées. Soudainement, l’équipe semble aussi plus grande, plus grosse, plus intense.
De l’expérience et de la « physicalité »… Et si c’était ce qui a manqué à Montréal lors de ses deux premières saisons?
La Victoire de Montréal amorce sa saison contre la Fleet, dimanche, à Boston. Le premier match à domicile aura lieu le mardi, 25 novembre.


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