Les Blue Jays de Toronto sont en voie de connaître l'une des meilleures saisons depuis l’arrivée du président et Mark Shapiro, des circonstances qui tombent à point pour le dirigeant américain dont le contrat arrive à échéance à la fin d’année. Sur le terrain du Centre Rogers, mardi, le principal intéressé a déclaré qu’il « veut rester ».

M. Shapiro s’est livré aux journalistes torontois avant la victoire de 5-1 des Jays face aux Cubs de Chicago en soirée. Le gain a permis aux Jays de solidifier leur place à la tête de l’Américaine.

Mark Shapiro, arrivé de Cleveland en 2015, a dit qu’il ne serait pas approprié de commenter ses négociations contractuelles, mais a noté que le président exécutif du conseil d’administration de Rogers, Edward Rogers, et le PDG de l’entreprise, Tony Staffieri — les propriétaires — l’ont informé qu’ils aimeraient aussi le voir rester dans la Ville Reine.

Les Blue Jays ont remporté leur 70e match de la saison mardi soir face aux Cubs de Chicago.

Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette

Le dirigeant des Blue Jays avait émis des propos similaires à la fin de 2020 avant de voir son contrat être renouvelé pour cinq ans.

Je n’ai jamais été le genre de personne qui pense que le gazon est plus vert chez le voisin. J’ai passé 24 ans à Cleveland et ça fait maintenant 10 ans que je suis ici.

Ce qui me motive à vouloir demeurer ici, c’est mon appréciation pour ce que j’ai, les gens avec qui je travaille au quotidien, et la ville et le pays dans lesquels je travaille, a ajouté l’homme de 58 ans.

De bonnes raisons de vouloir rester

Mark Shapiro a de bonnes raisons de vouloir rester en poste. Après une saison de misère l’an dernier, durant laquelle les Jays ont terminé au cinquième rang de leur division, l’équipe trône au sommet de la division Est de l’Américaine cette saison et épate la galerie.

Hier soir, les Jays ont reçu les fleurs du grand Pedro Martinez. La constance des Jays cette saison, particulièrement contre les fortes équipes, me dit qu’ils représentent une équipe sérieuse, a lancé l’ancien des Expos sur X au terme du match contre les Cubs.

L’équipe en a fait l’exemple aussi récemment que ce week-end. Dimanche, lors d’un match aux allures de séries éliminatoires, le releveur Mason Fluharty a sorti un lapin de son chapeau en retirant deux des meilleurs frappeurs des Dodgers — Shohei Ohtani et Mookie Betts — en 9e manche alors que les buts étaient remplis, permettant ainsi à l’équipe d’éviter un balayage.

Un vétéran du marché

M. Shapiro est désormais l’un des hauts dirigeants avec le plus d’ancienneté parmi les équipes professionnelles torontoises depuis que Maple Leaf Sports & Entertainment (MLSE) — à qui appartiennent les concessions en ville — s’est divorcé de ses trois principaux présidents : Masai Ujiri, Brendan Shanahan et Bill Manning.

En plus d’être propriétaire à part entière des Blue Jays, Rogers est depuis quelques mois l’actionnaire majoritaire de MLSE. On ne sait pas si les Blue Jays se joindront éventuellement à MLSE et ce que cela signifierait pour sa haute direction.

Quoi qu’il en soit, Mark Shapiro dit qu’il est reconnaissant chaque fois qu’il met les pieds au Centre Rogers ou au complexe d’entraînement de l’équipe à Dunedin, en Floride. J’ai la chance d’avoir cet emploi et de travailler avec des gens que je respecte et qui me tiennent, dit-il.

Mark Shapiro a présenté le nouveau Centre Rogers, après les rénovations, au mois d'avril 2023 en compagnie d'Edward Rogers (au centre) et Tony Staffieri (à droite), de l'entreprise Rogers.

Photo : La Presse canadienne / Cole Burston

Mark Shapiro gouverne les Jays au chapitre des affaires et du baseball. Il a supervisé plusieurs projets importants ces dernières années, comme la rénovation du complexe de Dunedin et du Centre Rogers.

Sur le losange, les Jays ont eu des résultats en demi-teinte depuis son arrivée. Mark Shapiro est entré en fonction à la fin de saison 2015, qui avait été marquée par une défaite contre les Royals de Kansas City lors du championnat de l’Américaine, le célèbre coup de circuit de José Bautista et le départ du directeur général Alex Anthopoulos.

La première saison complète de Mark Shapiro et de son nouveau directeur général, Ross Atkins, en 2016, s’est conclue dans des circonstances similaires. L’équipe n’a pas remporté de match en séries éliminatoires depuis, malgré trois présences en séries du meilleur deuxième.

Les Jays n’ont pas gagné la Série mondiale depuis 1993, mais Mark Shapiro a confiance en son équipe. Je pense que nous pouvons remporter le dernier match de la saison, c’est le but ultime, dit-il.

Avec les informations de La Presse canadienne