PROTECT YOUR DNA WITH QUANTUM TECHNOLOGY
Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayValentina Marchei a parcouru l'Italie. Du nord au sud, d’une école à l’autre. L’ex-patineuse artistique, quintuple championne nationale, a sans relâche chéri le projet olympique d’une nation auprès des jeunes. À 100 jours des Jeux de Milan-Cortina, l’Italienne continue d'assumer son rôle de rassembleuse pour le bien de son pays.
De son bureau, à Milan, où elle dirige le programme des ambassadeurs des Jeux olympiques de Milan-Cortina 2026, Valentina Marchei partage son enthousiasme.
Tout le boulot qu’on a fait jusqu’à maintenant, on va le réaliser après les JO, dit-elle avec conviction. L’Italie a hâte d’accueillir le monde!
On constate vite que le succès de l’entreprise lui a demandé des efforts constants et de la persévérance. Autant que pour la réussite d’un programme court ou long à des compétitions internationales de patinage artistique devant d'impitoyables juges.
Cette fois-ci, le jury, c’est le monde entier. L’Italie est condamnée à faire bonne impression à la face de la planète. Milan-Cortina 2026 a de grands patins à chausser après l’immense popularité des Jeux olympiques d’été à Paris.
C’est mon premier travail depuis la fin de ma carrière d’athlète. Je le sens très fort. J’ai vécu toute la préparation de ces JO jusqu’à aujourd’hui.
Cette mission engageante lui a été confiée dès qu’elle a cessé de consacrer toutes ses énergies au sport qu’elle aime tant. Celui qui l’a menée jusqu’aux JO à Sotchi, en 2014 (11e place en solo), et à Pyeongchang, en 2018 (6e rang en couple).
À l'époque, contre toute attente, Valentina Marchei avait en effet exécuté la transition entre l’épreuve individuelle et celle de couple avec son complice Ondrej Hotarek. Un tour de force réalisé au début de la trentaine.
Mon partenaire et moi disons toujours que nous avons prouvé que les patineurs peuvent relancer leur carrière même s’ils sont considérés comme "vieux" dans le milieu!

Valentina Marchei et Ondrej Hotarek aux Jeux olympiques de Pyeongchang
Photo : Getty Images / AFP/MLADEN ANTONOV
Valentina Marchei rigole. Le destin des athlètes continue de la passionner. Son nouveau rôle lui permet de garder contact avec eux.
Il suffit de faire allusion à Deanna Stellato-Dudek qui, au début de la quarantaine, a été sacrée championne du monde avec Maxime Deschamps en couple, en 2024, pour la faire sourire.
Avec humour, elle place sa main au-dessus de sa tête et se pointe du doigt.
On a lancé un mouvement. Maintenant, il y a beaucoup de "vieux" au top!, lance-t-elle, fière d’avoir osé prolonger sa carrière en duo en dépit des préjugés liés à son âge.
Les yeux tournée vers le hockey
Valentina Marchei imagine déjà l’ambiance qui régnera au Centre des glaces de Milan, où auront lieu les compétitions auxquelles prendra part justement le duo canadien.
Le patinage artistique figure parmi les sports les plus populaires auprès du public italien. Tous les billets des épreuves olympiques sont vendus. La porte-étendard italienne des sports d’hiver n’a pas encore le sien, mais on devine qu’on l’accueillera à bras ouverts dans l’enceinte, entre deux tâches olympiques, bien sûr.
Mon copain et moi avons cependant acheté nos billets pour la finale et la demi-finale du hockey, et aussi pour des matchs de parahockey!, s’empresse-t-elle de préciser, elle qui raffole du jeu intense préconisé par les étoiles de la Ligue nationale de hockey (LNH).
Nous faisons un voyage chaque année en Amérique lors de vacances en famille pour assister à un match éliminatoire de la LNH ou de basketball de la NBA. Nous sommes déjà allés à New York, puis en Floride. Nous adorons le hockey et il y a beaucoup de fans de la LNH en Italie.

Valentina Marchei pendant l'une des conférences qu'elle a donné des écoles italiennes.
Photo : fournie par Valentina Marchei
Les joueurs de la LNH feront en effet leur grand retour aux JO en février après une absence de 12 ans, mais n’en seront pas à leurs premiers coups de patin en Italie.
Les hockeyeurs professionnels canadiens en gardent d’ailleurs de mauvais souvenirs impérissables… du moins sur le plan de la performance.
Oui, c'est aux Jeux olympiques à Turin, en 2006, que le Canada a encaissé son pire résultat au tournoi olympique en hockey masculin, une douloureuse 7e place, après la médaille d'or si fièrement acquise à Salt Lake City, quatre ans plus tôt.
À Cortina, il y a une émission de radio consacrée uniquement au hockey international. Ce tournoi suscite beaucoup d’intérêt ici.
À Turin, le Canada avait vaincu l’Italie 7-0 lors du match d’ouverture de la compétition. Cette fois-ci, il n’y a pas de duel canado-italien au programme.
Le 11 février, les hockeyeurs de l’équipe nationale italienne en auront plutôt plein les bras face aux redoutables Suédois.
Mais personne ne se plaindra. Au final, les sports d’hiver auront gagné en visibilité dans le pays.
En Italie, tout le monde peut pratiquer un sport d’été, insiste Valentina Marchei. Ce n’est pas si facile pour les sports d’hiver si tu n’habites pas à la montagne ou s’il n’y a pas d’infrastructures près de chez toi. Chez les plus jeunes, certains n'avaient jamais assisté à une compétition ni même vu à la télé un sport au programme des Jeux d’hiver.
Les organisateurs des Jeux de Milan-Cortina tenaient à tendre la main à ce public.
Nous n’avons pas noté de grande différence entre les gens du nord et du sud de l’Italie. L'intérêt est le même partout. L’Italie utilise ce qu’elle a pour le bien du rêve commun. Le rêve d’un athlète devient celui de tout le monde. Notre devoir est aussi de faire quelque chose pour le pays.

Valentina Marchei lors du programme libre aux Jeux olympiques de Sotchi
Photo : Getty Images / Paul Gilham
On va être prêts, parce qu’on est Italiens
En 2006, Turin a accueilli les Jeux d’hiver, 50 ans après ceux de Cortina d’Ampezzo. Entre les deux, Rome a présenté les Jeux d’été, en 1960.
L’Italie reprend aujourd’hui le flambeau olympique et devient le premier pays européen en 20 ans à ouvrir ses frontières aux JO d’hiver.
Finalement!, rétorque simplement Valentina Marchei, encore avec un éclat de rire, elle qui coche probablement les jours au calendrier menant au 6 février.
Grâce aux JO, Turin est devenue une ville sportive. Les sports d’hiver ont alors obtenu de la visibilité. Les inscriptions au club de patinage artistique ont été en hausse juste après. Mais avec le temps, l’effet des JO s’estompe. Il faut une vision à long terme.
Valentina Marchei approche l’organisation des Jeux de Milan-Cortina comme une compétition de patinage artistique.
Bien sûr qu’il y a des inquiétudes. Mais c’est comme dans le sport. Tu te prépares pour le pire, pas pour le mieux. C’est important, car ça te permet de garder ton niveau d’attention au maximum. Si tu baisses la garde, tu n’arriveras pas à gérer la tension.
On va être prêts, parce qu’on est Italiens. C’est toujours comme ça!
Les vasques olympiques à Milan et à Cortina D’Ampezzo seront allumées simultanément, un premier doublé dans l’histoire des JO. Deux villes séparées par 430 kilomètres…
Toutefois, la distance appréciable entre chacun des sites qui accueilleront des compétitions n’a pas été perçue comme un obstacle en Italie, loin de là.
Il fallait convaincre le Comité international olympique (CIO), ce que nous avons réussi en gagnant le vote. Donc, le CIO nous appuie. Mais il fallait d’abord décider d’organiser les JO ainsi. Personne ne l’a jamais fait. Nous pouvons devenir un modèle pour l’avenir. Les Alpes françaises feront d’ailleurs un peu comme nous pour les JO, en 2030.

Valentina Marchei a hissé le drapeau italien pour marquer une étape importante de la construction du village olympique, à Milan, en mars 2024.
Photo : Reuters / Claudia Greco
Les Italiens sont nombreux à vouloir donner un coup de main aux organisateurs. On estime à 18 000 le nombre de bénévoles qui apporteront leur soutien au public et aux athlètes. On compte environ sept fois plus d’inscriptions que le nombre requis.
On n’est pas seul à croire à notre modèle, soutient Valentina Marchei. C’est un gros travail d’équipe pour accomplir quelque chose de grandiose. Oui, il y a des défis logistiques, mais il y a des moyens de transport prévus pour les athlètes, les journalistes et les fans. Les touristes vont choisir leur région pour assister aux compétitions. Et ils ne viennent pas tous comme spectateurs, mais pour vivre l’atmosphère olympique et s'éclater. Chaque ville va offrir différentes options d’engagement. C’est une situation exceptionnelle pour le pays.
La flamme olympique amorcera son parcours vers l’Italie le 26 novembre, comme d'habitude, à partir d’Olympie, en Grèce.
Ça occupe aussi mes journées. Ils seront autour de 10 000, avec chacun sa propre histoire, à porter fièrement la flamme. C’est un programme engageant. On veut qu’elle passe au cœur des villes. Il n’y aura pas de détour. Nous voulons que les gens de toutes les régions voient la flamme passer devant eux.
L’attente achève. Il ne reste plus que 100 jours avant le début du plus beau des programmes auquel a participé Valentina Marchei.


12 hours ago
2
















English (US) ·
French (CA) ·