Après sa défaite crève-cœur face à Carlos Ocampo en mars 2022, le boxeur Mikaël Zewski a jugé qu’il devait prendre un pas de recul. Durant près de deux ans, il s’est tenu loin des gymnases et de l’arène, mais effectue depuis quelques mois un retour en force… aux côtés de son fils Olan.

Pour moi ça a été très clair au lendemain de ce combat qu’il fallait tourner la page. La question était plutôt, est-ce que je suis capable de le faire? Ça fait 25 ans que je vais au gymnase de quatre à six fois par semaine. C’est toute ma vie… alors comment on fait ça? Est-ce que je veux devenir entraîneur, est-ce que je souhaite devenir analyste ou j’arrête complètement? La réponse était qu'on arrête complètement. C’était le cas jusqu’à ce que Olan m’amène au gym de force, parce qu’il avait envie de s’entraîner, explique-t-il.

Le jeune garçon de 10 ans s’entraîne avec sérieux et discipline au club de boxe Futurs champions de Trois-Rivières. Il participe même depuis un an et demi à des combats amateurs.

Comme Jean Zewski l’a fait pour son fils Mikaël, l’ancien boxeur professionnel, qui a conclu sa carrière avec une fiche de 35 victoires et trois revers, supervise chacun des entraînements de son garçon. Jamais il n’oubliera ce moment où les trois générations de Zewski se sont retrouvées pour la première fois réunies lors d’un combat.

Je ne pensais pas avoir la chance de faire ça un jour avec lui [Olan]. Je ne savais pas s’il aurait un intérêt pour la boxe. J’espérais même qu’il n’en ait pas, reconnaît Mikaël, qui a tenté de pousser son fils vers le soccer plutôt que l’arène.

La boxe demande selon lui trop de sacrifices familiaux et corporels. La pomme n’est toutefois pas tombée loin de l’arbre, Olan Zewski possède déjà une excellente frappe et réussit avec brio des enchaînements techniques qui ne lui ont pas encore été enseignés. Son talent inné pourrait le mener loin, bien que son père lui rappelle quotidiennement que le plaisir doit primer sur la performance.

Notre journaliste Jonathan Roberge les a accompagnés au gymnase.

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Olan Zewski apprend les rudiments de la boxe grâce à son père.

Photo : Radio-Canada / Olivier Croteau