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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayTERREBONNE - Byron Bader est un scientifique de données qui a développé au fil des dernières années certains des meilleurs modèles statistiques servant à projeter dans l’avenir les espoirs de la Ligue nationale (LNH).
Son plus récent classement des pépinières de la ligue place le Canadien au deuxième rang du circuit quant à la qualité et à la profondeur de son bassin d’espoirs, un groupe qui réunit tous les joueurs ayant joué moins de 100 matchs dans la LNH.
Le nouveau venu Zachary Bolduc, obtenu des Blues de St. Louis le 1er juillet en retour du défenseur Logan Mailloux, s’est greffé de justesse parmi les cinq meilleurs espoirs du Canadien aux yeux de Bader, compte tenu du fait qu’il a déjà disputé 97 rencontres dans la meilleure ligue au monde.
L’analyste convient que Bolduc passe après Lane Hutson, Ivan Demidov, Michael Hage et David Reinbacher dans ses projections, mais que le Québécois en a suffisamment montré pour qu’il devance le reste d’un contingent d’espoirs qui se démarque par sa profondeur.
Il n’est probablement rien de spécial, en ce sens qu’il ne sera pas une vedette ou une supervedette, explique Bader. Mais ce sera davantage un attaquant fiable pour le deuxième ou le troisième trio.
Quant à Logan Mailloux, il y a des gens qui le voient très gros. Je le vois se développer comme un défenseur no 3 ou no 4 qui se fait placer en position avantageuse dans les situations offensives… et ça va prendre quelques années pour qu’il arrive là. Bolduc est donc en avance sur lui sur ce plan, parce qu’il est déjà une bonne option au milieu de la formation et il va continuer de s’épanouir.
Il s’en trouvera, autant chez le Canadien que chez les Blues, pour s’attrister quelque peu de cet échange.
L’attaquant Joshua Roy, par exemple, était un complice de Mailloux avec le Rocket de Laval, et c’est à regret qu’il l’a vu quitter.
C’est un de mes très grands chums, a confié Roy à l’occasion du Tournoi de golf Jonathan Huberdeau. Tout le temps incroyable, très bon gars en dehors du vestiaire et un excellent joueur. Je suis certain qu'il va avoir beaucoup de succès à St. Louis.
S'il y avait chez lui une petite déception, cet échange n'a toutefois pas constitué de véritable surprise aux yeux de Roy.
Avec Noah Dobson qui arrive, il y a beaucoup de bons défenseurs à Montréal, donc tôt ou tard, c’était sûr qu’un défenseur allait partir et c'est tombé sur lui. Je pense qu’un nouveau départ sera bon pour lui. Comme j'ai dit, c'est un gars qui est incroyable, donc je ne suis pas inquiet qu’il va connaître beaucoup de succès là-bas.
Du côté des Blues, l’attaquant Mathieu Joseph voit partir un jeune joueur en qui il croyait et qu’il avait pris sous son aile la saison dernière.
J’étais surpris, honnêtement, a dit Joseph. On a eu un bon retour avec le jeune Mailloux, c’est un défenseur qui va nous aider. Mais c'est sûr que de voir partir un gars qui avait autant de potentiel, c'était un peu une surprise pour moi. Or, comme tout le monde le sait, le hockey est une business et ce sont des décisions qui sont prises sur le moment et en fonction des besoins des équipes. Je pense qu’il va avoir une belle carrière avec le Canadien.
Joseph a insisté sur les progrès qu’avait affichés Bolduc la saison dernière sous les ordres de l’entraîneur-chef Jim Montgomery. Autant il estime que son protégé de 22 ans en a encore beaucoup à apprendre, autant il le voit devenir tout un joueur de hockey.
Roy a évoqué le surplus qu’avait le Canadien du côté droit de sa brigade défensive avec l’ajout de Dobson. Les Blues, eux, étaient bien nantis en matière de marqueurs sur les ailes.
Et Bolduc en est un vrai, a soutenu Joseph.
Il a un lancer élite, honnêtement. Il peut marquer un peu de n'importe où. Il a une bonne dégaine, mais je pense que c'est plus la façon dont il se positionne sur la glace et sa capacité à lancer dans des moments opportuns. Oui, c'est un lancer puissant, mais il est aussi très précis. C’est ça qui le rend aussi dangereux.
Il va apprendre à reconnaître de plus en plus là où il doit aller sur la glace, d’où il peut lancer, et il va avoir des opportunités de jouer en avantage numérique comme il en a eu avec nous en fin de saison alors qu’il scorait environ à tous les deux ou trois matchs.
Je pense que Montréal obtient vraiment un bon joueur en termes de marqueur, et le reste de son jeu va continuer de s'améliorer.

Jonathan Huberdeau
Photo : Getty Images / Steph Chambers
Huberdeau plus nostalgique que frustré
L’attaquant des Flames de Calgary Jonathan Huberdeau, qui en était à la quatrième édition du tournoi de golf caritatif portant son nom, vient de voir son ancienne équipe remporter une deuxième Coupe Stanley de suite. Le pincement au cœur, il l’a surtout vécu lors de la première conquête des Panthers de la Floride.
La pilule a mieux passé cette fois-ci, mais il y a des moments, a dit Huberdeau, où la nostalgie remonte à la surface.
L'équipe a complètement changé sa façon de jouer comparativement à quand j’étais là, a-t-il néanmoins noté. Mais je suis content pour les gars. J’ai texté Bennett, Ekblad et Barkov, je suis content pour eux parce que ça fait longtemps qu’ils travaillent pour cette organisation-là.
En regardant les mouvements à travers la LNH depuis le début de l’intersaison, Huberdeau a été frappé par la façon dont les Panthers ont trouvé le moyen de retenir les services de tous leurs joueurs autonomes d’impact.
C'est une des meilleures équipes que j'ai vu jouer et ils gardent leur noyau intact, a-t-il dit. C’est quand même plusieurs joueurs. Avec les taxes et tout, les gars peuvent prendre un peu moins d'argent pour rester dans la même équipe au lieu de faire plus ailleurs où c’est plus taxé. Donc ils prennent avantage de ça, ce qui est le fun.
Pour sa part, Huberdeau a dû s’aiguiller différemment pour continuer d’avoir un impact positif à Calgary. À sa troisième saison en Alberta, il a non seulement eu sa meilleure récolte de points dans l’uniforme des Flames, mais il a réussi à adapter son jeu aux demandes de l’entraîneur-chef Ryan Huska.
J'ai changé un peu ma façon de jouer parce que ça ne marchait pas, a-t-il convenu. J’essayais de jouer comme je jouais en Floride et avec les Flames, ça ne fonctionnait pas. Je suis un joueur plus complet, je suis plus fiable défensivement. Mon entraîneur voulait ça et j'avais de la misère à me dire qu’il fallait que je joue juste défensif, mais c’est de cette façon-là que je vais pouvoir être efficace avec cette équipe-là.
Les Flames sont peut-être encore entre deux eaux en ce qui a trait à la direction de l'organisation, mais Huberdeau est encouragé par la quantité de sang neuf qui s'apprête à rejoindre l'équipe. Les Flames ont d'ailleurs la huitième relève, selon Byron Bader.
Le fait que l'équipe jouera dans un nouveau domicile dans deux ans devrait aider sa situation, a aussi observé Huberdeau.