À un peu plus de 24 heures des premiers tours de roue des F1 au Grand Prix du Canada, ce n’est pas pour la victoire que se joueront les coups de volant les plus surveillés, dimanche.

Dans le paddock, tous s’entendent pour dire que les McLaren seront à nouveau intouchables. Une victoire semble irréaliste, a reconnu Charles Leclerc. Mais pour le pilote Ferrari, devancer les Red Bull et les Mercedes pour monter sur le podium est un bon objectif.

La lutte derrière l’écurie papaye s’annonce enlevante. Surtout que Max Verstappen, quadruple champion du monde et trois fois victorieux de suite, ici, à Montréal, n’est qu’à un écart de conduite d’être suspendu pour un Grand Prix.

Verstappen a accumulé les points d'inaptitude et son geste à l’endroit de George Russell, il y a deux semaines, au Grand Prix d’Espagne, a porté son total à 11 points.

Pas question cependant pour le Néerlandais de lever le pied. Pourquoi est-ce que je changerais mon approche? Je ne vais pas éviter les situations difficiles. J’ai confiance en mes moyens.

Je suis ici pour compétitionner, et je vais toujours tout donner, courir comme je pense que je devrais le faire, et on passe au prochain Grand Prix.

George Russell, qui s’est fait percuter par Verstappen, s’est dit satisfait des excuses de son adversaire, dans la foulée du Grand Prix d’Espagne. Je pense qu’il a essayé d’imposer sa loi, il a sorti les coudes et il a mal jugé sa manœuvre. S’il avait reçu une pénalité plus sévère, ça aurait été trop, même si je crois que c’était intentionnel.

Je ne m’attends pas à ce qu’il lève le pied, a poursuivi Russell. En fait, je crois qu’il va piloter de façon encore plus agressive. Espérons-le! Je parie qu’il aimerait avoir congé pour une fin de semaine.

Est-ce que la F1 s’en remettrait, Max, de voir un quadruple champion sur les lignes de côté? Je ne sais pas, franchement. Il faudrait leur demander, a répondu le Néerlandais.

L’action commence en piste vendredi, avec les deux premières séances d’essais libres. La course est prévue dimanche, à 14h.

Le changement de date du GP du Canada est-il vert?

Le changement de date pour le Grand Prix du Canada le rapproche de celui de Miami… Mais il reste un écart de deux semaines. Amplement de temps pour le paddock de retourner en Europe, ce qui annulerait tout effort écologique… ou presque.

Un membre de l’équipe Mercedes nous a expliqué que le personnel retournera peut-être en Europe. Il y a un avantage sportif indéniable à retourner à l’usine, même dans un scénario de deux Grands Prix en deux fins de semaine.

L’avantage réside dans le transport des voitures et de tout le matériel technique. De Miami, tout ce matériel peut voyager par camion pour être prêt pour Montréal. Ce qui constitue un gain net important en termes d’empreinte écologique.

En rafale

Saluons la candeur de Leclerc quand il s’est fait questionner sur les forces et faiblesses de Ferrari par rapport à Mercedes. Je crois qu’ils sont meilleurs que nous en qualifications, et nous sommes plus forts en course. Mercedes a eu davantage de hauts et de bas, tandis que nous avons été constants toute l’année.

Pas question cependant de lever le voile sur les problèmes qui ont ralenti les deux Ferrari en Espagne. On a cerné le problème, on sait ce qui s’est passé lors de nos deuxièmes et troisièmes phases de course. Je n’en dirai pas plus. Leclerc a également précisé que son équipe n’avait aucune nouvelle pièce à Montréal.

Kimi Antonelli a reconnu qu’il a eu des problèmes avec la gomme C6, l’une de celles qui seront utilisées à Montréal. J’ai eu de la difficulté à garder les pneus dans leur plage d’utilisation à Imola. Malgré quelques courses laborieuses, dont celles d’Imola, le jeune homme apprend à un rythme effréné.

Sauber a trouvé une bonne formule avec sa dernière mise à jour, qui a mené à la 5e place de Nico Hulkenberg. Mais attention, Montréal est loin d’être le même circuit que Barcelone. Barcelone, c’est beaucoup de virages très rapides, à Montréal, la surface est raboteuse et on utilise beaucoup les vibreurs. La future équipe Audi va sans doute reculer un peu dans l’ordre de course.