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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayToronto et Vancouver seront les seules villes canadiennes à accueillir des matchs de la Coupe du monde 2026 organisée conjointement par le Canada, les États-Unis et le Mexique. À un an exactement du premier match, l’excitation est grande chez les amateurs de soccer, même s’il reste encore du travail pour que la ville soit prête.
La première rencontre se tiendra donc le 13 juin 2026 au stade BC Place et cette date est inscrite depuis longtemps dans l’agenda de certains habitants de la ville. C’est le cas par exemple de Jason Kyle. Cet Écossais, installé à Vancouver depuis 30 ans, est le fondateur du club Britannia Micro Footie, avec lequel il organise chaque année une mini coupe du monde pour les enfants d’East-Vancouver.
La Coupe du monde est mentionnée constamment, explique-t-il depuis la pelouse des terrains de soccer du PNE un samedi matin ensoleillé. Les enfants adorent jouer pour des pays participants à la Coupe du monde, ça frappe leur imagination, raconte Jason Kyle alors que des centaines d’enfants vêtus aux couleurs de différents pays s’affrontent derrière lui.

Jason Kyle dit voir l'excitation des jeunes joueurs et joueuses à propos de la Coupe du monde.
Photo : Radio-Canada / Corentin Mittet-Magnan
Dans les 12 prochains mois, l’excitation va encore monter d’un cran, prévoit-t-il.
Pour accompagner l’excitation grandissante des amateurs du sport le plus populaire du monde, une horloge faisant le décompte jusqu’à l’ouverture de la compétition, le 11 juin 2026, a été dévoilée cette semaine devant le stade BC Place.
C'était un moment spécial pour le président de la CONCACAF et vice-président de la FIFA, Victor Montagliani. Avoir le plus grand événement de la planète qui vient dans ta ville, il n’y a pas de mots pour décrire cette sensation, raconte ce natif de Vancouver, ancien président de l’Association canadienne de soccer.

Le compte à rebours en prévision des matchs de la Coupe du Monde qui se tiendront à Vancouver l'été prochain a commencé.
Photo : ben nelms/cbc / Ben Nelms
Quelles retombées pour la ville?
Il reste cependant à savoir si la Ville et ses habitants sont prêts pour accueillir la compétition qui est jouée au Canada pour la première fois de son histoire et près de 30 ans après la dernière édition tenue en Amérique du Nord, aux États-Unis en 1994.
Je ne pense pas que les gens comprennent quelle est l’importance de cela, estime le maire de Vancouver, Ken Sim. Selon lui, les sept matchs prévus au stade BC Place, dont deux de l’équipe nationale canadienne, sont l’équivalent de 30 à 40 Super Bowls.
Une estimation probablement un peu exagérée, même si la Coupe du monde de soccer au niveau économique, se situe directement après les Jeux olympiques, rappelle Philip Merrigan, professeur de sciences économiques à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

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Dans un an, jour pour jour, Vancouver accueillera le premier des 7 matchs de la Coupe du monde de la FIFA 2026 qui se joueront à BC Place. Est-elle prête?
Photo : Radio-Canada
Il faut toujours regarder qui bénéficie le plus de l'accueil d’un tel événement, nuance cependant cet expert de l’économie du sport, qui s'attend à des gains privés très ciblés, principalement dans les secteurs de l'hôtellerie, de la restauration ou pour les particuliers qui mettront en location leur logement.
Selon le ministre provincial chargé du tourisme et des sports, Spencer Chandra Herbert, le gouvernement de la Colombie-Britannique serait encore en train de finaliser certains éléments de comptabilité permettant de donner des estimations des coûts et des revenus liés à l'accueil de la Coupe du monde. Elles devraient être dévoilées vers la fin du mois de juin, croit le ministre.
En avril 2024, les coûts avaient été estimés entre 483 et 581 millions de dollars, une hausse par rapport aux estimations initiales de 230 millions de dollars de janvier 2023.
Pas assez de chambres d’hôtel
La question de l’hébergement des touristes reste l’un des principaux défis des membres du comité organisateur.
Spencer Chandra Herbert estime qu’environ 350 000 visiteurs devraient se rendre à Vancouver pendant la compétition. Dans le même temps, le président-directeur général de Destination Vancouver, Royce Chwin, estime à 20 000 le nombre de chambres d'hôtel qui seront disponibles dans le Grand Vancouver l’été.
Interrogé sur cet enjeu lors d’un panel organisé par la Chambre de commerce du Grand Vancouver, il a estimé que l'hébergement sera le grand enjeu de l’année à venir. Il s’est notamment interrogé sur la pertinence d’une exemption des règles encadrant les locations touristiques sur une courte période pour augmenter le nombre de chambres disponibles avant, pendant et un peu après les matchs de la FIFA. Des discussions à ce propos seraient en cours avec la province et la Ville de Vancouver, selon Royce Chwin.
Faire briller Vancouver
Les organisateurs se sont également donné l’objectif d’utiliser les matchs de la Coupe du monde comme une vitrine touristique pour la ville. Dans ce but, les mesures de sécurité auraient été augmentées après la tragédie du festival Lapu Lapu, selon Ken Sim. Le maire assure que la ville fera les investissements nécessaires pour assurer la sécurité du public.
Certains craignent toutefois que les populations les plus vulnérables soient mises de côté l’été prochain.
Venu assister à un match de son fils dans le cadre de la mini coupe du monde de Britannia Micro Footie, Romain Desvaux raconte avoir visité la page consacrée à Vancouver sur le site web de la Coupe du monde 2026. C’est un peu à mourir de rire, ce qu’ils proposent, explique-t-il au sujet de la description des quartiers de Chinatown et du Downtown Eastside, épicentre de la crise de l’itinérance et des surdoses à Vancouver.
Il y a des gens que l’on ne veut pas voir exister et je trouve ça tout à l’image de ce que fait la FIFA quand elle organise des Coupes du monde, pense Romain Desvaux.