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Tanya Boychuk, avec l’Ukraine dans le cœur

3 weeks ago 8

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Tanya Boychuk amorce un nouveau chapitre avec sa famille dans le cœur et le sport dans la tête. L’attaquante des Roses s’envolera bientôt pour l’Europe, où elle se joindra pour la première fois à l’équipe nationale de l’Ukraine pour un match amical à Mielec, en Pologne, le vendredi 27 juin.

Le cœur, d’abord, puisque c’est surtout lui qui a parlé. Après quelques années à l’étranger, Boychuk a pu renouer depuis sa signature dans la Super Ligue du Nord avec la communauté ukrainienne du Canada, dont elle est issue. Sa mère préside le chapitre albertain du Congrès ukrainien canadien. Son père et son frère enseignent l’ukrainien. Tous s’impliquent dans la communauté.

À entendre leur Tanya parler de leur réaction, les Boychuk n’ont peut-être pas encore fini de célébrer la grande nouvelle.

Ça se dessine depuis longtemps, raconte Boychuk en entrevue. Ma famille et moi en parlions déjà quand je jouais dans la cour avec mon papa quand j’avais trois ans. […] Revenir ici, au Canada, près de ma famille et de la communauté ukrainienne, en plus de la guerre qui a repris en 2020, ça m’a redonné l’objectif de représenter l’Ukraine et de porter cet écusson. Ils étaient tellement contents. On a travaillé pour ça longtemps. Mon père était tellement fier de moi, ma mère aussi. C’est tellement spécial, parce qu’on jouait tout le temps ensemble. On portait les chandails avec le mot Ukraine en avant… C’est spécial.

Cette convocation a reçu un aussi bel accueil dans d’autres sphères. Ses coéquipières lui ont offert une ovation quand Boychuk, un peu gênée, s’est présentée devant elles pour leur lancer un fatidique j’ai quelque chose à vous annoncer.

Je leur ai dit qu’on m’avait convoquée, et tout le monde s’est levé pour m’applaudir, se souvient Boychuk. C’était tellement bruyant — mais je devais encore leur expliquer comment tout s’était passé! C’était émouvant. J’ai pleuré des larmes de joie. J’étais tellement fière de pouvoir faire ça.

Son entraîneur-chef Robert Rositoiu, ce cœur tendre, a lui aussi été remué par ce témoignage d’affection.

Je pense que c’est le bon choix pour elle, assure-t-il. La communauté ukrainienne, l’implication de ses parents qui est énorme… je l’ai senti tout de suite. Elle en a parlé au groupe avec beaucoup d’émotion. Ce n’était pas un choix qui était facile, mais c’était le meilleur choix pour elle. Je suis très content pour elle. On l’accompagne.

Puis, quand la nouvelle a été dévoilée, la réaction du milieu canadien du soccer a été on ne peut plus positive. Des messages de joueuses de la SLN et d’ailleurs, des commentaires du public, des publications de soutien sur les réseaux sociaux : autant de démonstrations d’appui au choix de Boychuk qui, à une certaine époque, aurait pu en irriter quelques-uns.

C’est que Boychuk aurait aussi pu représenter le Canada au niveau sénior. Elle avait d’ailleurs été convoquée — sans jouer — à la Coupe Arnold Clark de 2022 par la sélectionneuse d’alors, Bev Priestman. Elle a également porté la feuille d’érable chez les moins de 20 ans et a marqué cinq buts en huit matchs lors des Championnats de la CONCACAF des moins de 20 ans de 2018 et de 2020.

Les supporteurs de l’équipe masculine du Canada vous en passeront un papier : il n’y a pas si longtemps, il semblait presque impossible de convaincre un joueur à la double nationalité de choisir de jouer pour les Rouges — et chaque refus était interprété et commenté avec toute la retenue que vous pouvez imaginer…

Rien de cela ici. On semble, au contraire, sensible aux particularités du cas de Boychuk, compte tenu de la réalité de l’Ukraine.

Ces derniers jours, il y a davantage de bombes qui tombent sur la capitale. Ils vivent dans un petit village, alors ils sont en sécurité en ce moment, mais tous mes cousins sont là-bas, souligne-t-elle. Mes tantes, mes oncles… tout le monde est là-bas. Chaque matin, ma famille et moi nous réveillons en croisant les doigts pour que leur village ne soit pas attaqué. Pouvoir leur redonner à ma manière, c’est très important pour moi.

Je ne dirais pas que je ferme un chapitre [avec le Canada]. Tout est encore ouvert. Mais j’ai eu une excellente expérience avec les équipes de jeunes. J’y ai rencontré certaines de mes mentores avec lesquelles j’échange encore aujourd’hui : Carmelina Moscato, des tas de joueuses… Mon expérience a été extraordinaire. J’ai hâte de commencer avec l’Ukraine et de voir ce que je peux y réaliser.

Après le cœur, la tête, juste un peu. Parce que le choix est intéressant sur le plan sportif.

Une joueuse de soccer célèbre son but devant des adversaires.

Tanya Boychuk a inscrit le premier but de l'histoire des Roses.

Photo : La Presse canadienne / Arlyn McAdorey

L’Ukraine ne s’est toujours pas qualifiée pour la Coupe du monde et n’a pas joué à l’Euro depuis 2009. Son match de la semaine prochaine fait d’ailleurs office de dernière préparation pour l’équipe polonaise en vue du Championnat d’Europe.

Les Bleu et jaune viennent cependant d’accéder au groupe A de la Ligue des nations et à la première division du tournoi qualificatif pour le Mondial de 2027. Et à vue de nez, le sélectionneur Volodymyr Pyatenko pourrait faire pire qu’intégrer à son effectif une buteuse de 24 ans dans une belle forme. L’attaquante Olga Ovdiychuk a 31 ans, Roksolana Kravchuk en a 27, et celles qui sont appelées à lui succéder n’ont que 21 ans.

L’occasion sera belle pour moi d’avoir un impact à mon arrivée, soutient Boychuk. L’équipe n’a pas eu trop de succès dans le passé, mais elle en a eu assez pour atteindre son niveau actuel. J’espère en donner suffisamment pour que nous puissions nous qualifier pour la Coupe du monde en 2027.

Un comité d’accueil attend Boychuk en Europe, où elle se rendra depuis Vancouver où les Roses affrontent le Rise ce dimanche. Quelques membres de sa famille vivent en Pologne, et elle retrouvera dans l’équipe nationale la Torontoise Nicole Kozlova, qu’elle a déjà croisée lors d’un camp des moins de 20 ans en 2017.

Et il y a le personnel des Roses, évidemment, qui va s’assurer de la suivre de près en ce qui a trait au déplacement et à la charge de travail, explique Robert Rositoiu, qui n’est pas inquiet outre mesure pour sa protégée.

Je suis sûr qu’elle va avoir l’impact qu’elle souhaite avoir auprès de sa nation.

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