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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayPatrick Raymond a tracé la voie. Ses trois enfants l’ont suivi. Amélie, Olivier et Étienne ont voulu courir, pédaler et nager comme leur père. Même Tom, le conjoint d’Amélie, n’a pu résister à la tentation de devenir triathlonien sous l’influence de sa belle-famille, des gens « à la couenne dure ».
Les Raymond se sont donné rendez-vous à la ferme familiale. Olivier, 25 ans, les accueille chez lui après une première tournée à l’étable. Le fils aîné de Patrick a pris le relais de son oncle pour que le flambeau de l’entrepreneuriat agricole soit transmis d’une génération à l’autre à Saint-Marc-sur-Richelieu.
Papa est venu accompagné de ses fidèles partenaires d’entraînement, c’est-à-dire tous les membres de sa famille qui sont devenus des adeptes d’épreuves d’endurance.
Je n’ai convaincu personne. Ils se sont dit que ça semblait plaisant et ont voulu à tour de rôle se joindre à moi, dit Patrick, dont la carrière d’athlète d’élite date d’à peine quatre ans.
Le groupe doit garder la forme en vue de sa participation à l’Ironman 70.3 de Mont-Tremblant.
Ensemble, dans la bonne humeur, ils iront courir environ une dizaine de kilomètres à l’approche du véritable test, c’est-à-dire parcourir 1,9 km à la nage, 90 km à vélo, puis franchir la distance d’un demi-marathon (21,1 km) le 22 juin.
C’est à cause du vieux!, lance Étienne pour taquiner son père, qui réplique en le couvrant de fleurs.
C’est lui le meilleur!, affirme-t-il, peut-être pour le faire rougir.
L'entraînement à la ferme
Olivier a un horaire chargé à la ferme, mais il a choisi de s’imposer une responsabilité supplémentaire, celle de prendre au sérieux sa préparation physique.

Olivier Raymond réussit à jumeler sa carrière de fermier à son passe-temps de participer à un demi-Ironman avec son père, son frère, sa sœur et son beau-frère.
Photo : Jean-François Poirier
Je m’entraîne pour pouvoir les accompagner. C’est une activité familiale agréable. Je me lève à 4 h 45 pour faire le train. Il faut traire les vaches. La même chose le soir jusqu’à 18 h. J’essaye d’aller à la piscine une fois par semaine et de courir deux fois. Le vélo, on le fait en famille le week-end. Une randonnée d’environ 70 à 80 kilomètres. C’est notre routine.
Olivier doit veiller sur un troupeau de 120 vaches, avec tout ce que ça comporte comme sacrifices au quotidien. Mais c’est plus fort que lui, il a le goût de tester ses capacités, comme son père.
Je me demande comment mon père arrive à courir un Ironman complet. Il en a fait un en Floride, avec Étienne, dans une chaleur intense, raconte-t-il. Pour quelqu’un qui ne faisait pas de triathlon il y a quatre ans, c’est très fort. Moi, j’ai couru le marathon de Montréal en septembre. Je ne suis pas encore rendu là.
Tomber dans le panneau
Tom, le beau-frère et gendre, ne cache pas qu’il s’est fait prendre au piège.
Je suis tombé dans le panneau et solide à part ça!, dit-il dans un grand éclat de rire. Tout le monde parle de ça à table au dîner. Je me suis dit que j’allais le faire moi aussi.
Patrick est visiblement enchanté de pouvoir compter sur autant d’engagement de la part de ses proches.
Tout a commencé par l’invitation d’une amie à participer au triathlon de Saint-Césaire, se souvient-il. Je savais à peine nager. J’étais plus le gars qui sautait à l’eau après avoir pris sa bière au bord de la piscine. Et je me suis dit : "Pourquoi pas?" Nous nous imposons nos propres limites. Amélie a été la première à m'accompagner et nous avons eu la piqûre.

Patrick Raymond participera au demi-Ironman 70.3 Mont-Tremblant avec ses enfants Olivier, Amélie, Étienne et son gendre Tom (à droite).
Photo : Jean-François Poirier
Si l’on se fie à la séance d’échauffement et d’étirements qui précède la course, les Raymond n’ont pas l’habitude d’y consacrer trop de temps. Ils préfèrent le feu de l'action. Leur condition physique est exemplaire. Ce sont des forces de la nature.
Étienne, Olivier et Amélie ont hérité des gênes de leur père. Ils sont tous bâtis dans le même moule. Les Raymond possèdent le profil parfait du coureur à la silhouette mince. Tom est juste un peu plus costaud, mais ne traîne pas du tout de kilos en trop.
Le groupe mise sur sa bonne entente en guise de motivation.
Si j’avais été seul, je n’aurais probablement pas fait ce genre d’épreuve, révèle Étienne.
C’est le fun d’être ensemble, insiste Amélie. Notre père nous montre que même si on vieillit, on est capable de participer à des événements comme au Ironman à Mont-Tremblant. Il nous regroupe.
Sa remarque fait jaillir une émotion chez Patrick, un mélange de fierté et de joie qui touche le père de famille droit au cœur. Il retient ses larmes.
J’en profite pour passer du temps avec eux, dit-il. J’aurais aimé commencer à leur âge, plutôt que si tard, à 50 ans. Durant l’épreuve, moi, je pense toujours à eux, mais je ne sais pas si eux pensent à moi!
Papa est inspirant, résume Amélie, sous les regards approbateurs de ses deux frères et de Tom, son amoureux.
À la ligne de départ, il y a fort à parier que Patrick Raymond sera le père le mieux entouré dans ce peloton d’athlètes qui, pour la plupart, vont courir devant les leurs, plutôt qu’avec eux.
Je n’en connais pas des comme moi. Un père avec son enfant oui, j’en ai vu, mais avec les trois, je n’en ai pas vu. Mais il y en a sûrement! On s’en va tous à Mont-Tremblant pour passer un week-end incroyable, conclut-il.