Après la série de ratés et les problèmes de mobilité qui ont assombri le Grand Prix du Canada l’an dernier, la Ville de Montréal, le ministère des Transports du Québec et leurs partenaires promettent de faire mieux cette année afin d’assurer le succès de l’événement.

On a pris un temps d’arrêt pour ne pas recommencer les erreurs de l’an dernier, a déclaré d’entrée de jeu le porte-parole de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin, en conférence de presse, lundi matin.

Propreté et accessibilité au centre-ville

Afin d’offrir une image invitante et agréable aux visiteurs, des efforts supplémentaires ont d’abord été faits au centre-ville pour améliorer la propreté des lieux publics.

Plus de 200 personnes sont affectées à la propreté des lieux publics dans l'arrondissement de Ville-Marie. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Charles Contant

On a travaillé très fort dans Ville-Marie et le Plateau-Mont-Royal sur la propreté, a assuré M. Sabourin, qui a expliqué que plus de 200 personnes sont affectées à la propreté des lieux, dans l’arrondissement de Ville-Marie seulement.

Des représentants de la Ville et du Service des incendies ont aussi visité les commerçants et les restaurateurs afin de s’assurer en amont, et non lors de l’événement, que tous les commerces et terrasses soient bien conformes aux normes de sécurité.

Rappelons qu’en 2024, des terrasses de restaurants avaient été fermées en plein service par les pompiers en raison d'infractions à la réglementation municipale constatées pendant les festivités du Grand Prix.

Le Service incendie de Montréal a fait fermer des terrasses sur la rue Peel durant le Grand Prix en 2024, semant la colère et la confusion chez les clients et les restaurateurs.

Photo : Kwabena Oduro/CBC

Afin d’alléger la lourdeur des nombreux chantiers qui encombrent le centre-ville, un moratoire sur les nouveaux chantiers a aussi été imposé dans le périmètre formé par le boulevard Saint-Laurent et les rues Peel, Saint-Antoine et Sherbrooke. Aucun permis ne sera délivré pour y installer un chantier pendant toute la durée des événements du Grand Prix du Canada.

La Ville promet aussi d’installer de l’habillage sur les clôtures des chantiers existants pour en minimiser l’impact visuel.

On veut que ce soit propre, qu’on passe le balai, qu’il n’y ait pas de poussière, que visuellement ce soit attrayant.

Depuis deux semaines, l’Escouade mobilité a par ailleurs visité 75 chantiers.

On demande à ce que les cônes qui traînent soient ramassés, sinon on les saisit, a expliqué M. Sabourin selon qui 250 cônes ont pu être retirés des rues jusqu’ici, en plus de permettre des gains d’espace de 500 mètres carrés au centre-ville.

Chaque année, environ 350 000 visiteurs se déplacent à Montréal pour assister au Grand Prix, ce qui en fait l’événement touristique le plus important chaque été dans la métropole.

Le Grand Prix du Canada figure parmi les événements qui attirent le plus de visiteurs au Québec.

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

Plus de 50 % des visiteurs viennent de l’extérieur du Québec. L'événement remplit, bon an mal an, 85 % des hôtels en plus d’injecter plus de 160 millions de dollars dans l’économie montréalaise.

En ce qui a trait aux accès au circuit de l’île Notre-Dame, qui ont causé d’importants maux de tête aux organisateurs et aux spectateurs en 2024, on assure s’être penché sérieusement sur le problème cette année.

Une année à oublier

L’an dernier, le Grand Prix du Canada avait été perturbé par de fortes pluies qui avaient inondé les paddocks et les espaces de travail des équipes de formule 1.

Des pilotes étaient aussi arrivés en retard à des réunions importantes à cause de chantiers routiers mal gérés.

La pluie abondante avait perturbé le Grand Prix du Canada de formule 1 en 2024.

Photo : Getty Images / Mark Thompson

Une mauvaise communication entre les organisateurs de la course, la Ville, la police et la Société de transport de Montréal (STM) avait également entraîné d’importants problèmes d'accès au site pour les spectateurs.

Cette année, la Ville affirme avoir retourné toutes les pierres pour améliorer la fluidité et la circulation non seulement pour les accès à l’île Notre-Dame, mais sur l’ensemble du réseau entourant l’événement.

Ainsi, aucune entrave routière ne sera autorisée de jour ou de nuit sur les voies rapides dans le quadrilatère formé au nord par l’autoroute Métropolitaine, au sud par l’A-30, à l’ouest par l'A-520 et à l’est par l’A-25.

Aucune entrave de jour ne sera non plus tolérée sur le réseau autoroutier de Laval pendant la fin de semaine du Grand Prix, a ajouté la porte-parole du ministère des Transports du Québec, Sarah Bensadoun.

La Ville de Montréal et le ministère des Transports se sont parlé cette année afin de planifier la gestion des chantiers en prévision du Grand Prix du Canada.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Malgré toutes ces précautions, le mot d’ordre pour toute la durée du week-end du Grand Prix, soit du 13 au 15 juin, est d’éviter l’axe du pont Jacques-Cartier et l’axe de l’autoroute Bonaventure, pour les gens qui ne se rendent pas sur le site du Grand Prix.

Il est à noter que La Ronde et le Casino de Montréal demeureront ouverts pendant le week-end de la formule 1.

Le transport en commun fonctionnel à 100 %

En dépit de la grève des 2400 employés d’entretien de la STM qui perturbe le transport en commun à Montréal cette semaine, les visiteurs et spectateurs bénéficieront d’un service complet, et même renforcé, de bus et de métro de vendredi à dimanche, a confirmé Isabelle-Alice Tremblay, de la STM.

Mme Tremblay recommande par ailleurs aux usagers d’acheter leurs titres de transport à l’avance afin d’éviter les foules aux guichets des métros et d’y améliorer la fluidité.

Enfin, pour accommoder les amateurs de formule 1 dans leurs déplacements, le promoteur de l’événement, le Groupe Octane, propose une application en ligne appelée « F1 GP Canada » qui peut être téléchargée gratuitement sur les appareils mobiles.