PROTECT YOUR DNA WITH QUANTUM TECHNOLOGY
Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayMaryse Bard-Martel, première adjointe des Roses de Montréal, revient d’une semaine qui symbolise à elle seule l’avenir prometteur du soccer féminin canadien.
Dimanche dernier, elle se trouvait à Alajuela, au Costa Rica, dans le rôle d’entraîneuse des gardiennes de la sélection canadienne U20 féminine. Une mission couronnée par une victoire historique : le Canada a remporté la CONCACAF U20 pour la première fois depuis 2008, en battant le Mexique 3-2 en double prolongation.
Le but décisif, inscrit dans le temps additionnel par la capitaine Anabelle Chukwu, a évité une séance de tirs au but. Ironiquement, Chukwu venait tout juste de manquer un tir de pénalité quelques minutes auparavant, un scénario dramatique qui a souligné le fort caractère de cette jeune équipe.
Un tournoi incroyable!, raconte Bard-Martel, de retour mercredi à l’entraînement des Roses. C’est une génération qui a beaucoup de caractère, qui aime jouer ensemble, donc ça parle du talent qu’on a au Canada. [...] Les jeunes femmes de cette équipe ont accompli un bel exploit, et c’est très prometteur pour le futur.
La floraison de cette génération a commencé en février, avec une victoire écrasante de 22-0, infligée à la Dominique lors des qualifications du tournoi. En phase de groupes, le Canada a poursuivi sa lancée avec des victoires contre le Panama (7-1) et le Nicaragua (4-1), et a subi une seule défaite, face au Mexique (2-4). Une revanche, servie froide en finale.
Mais le véritable tournant est survenu en demi-finales, lorsque le Canada a éliminé les États-Unis, invaincus à ce stade du tournoi depuis sa création en 2002. Avant ce match, les Américaines comptaient sept titres, contre deux seulement pour les Canadiennes.
Là, de battre les États-Unis en demi-finales premièrement, et oui c’était la première fois du tournoi que les États-Unis n’étaient pas en finale. Et puis de finir le coup et de battre le Mexique en double temps supplémentaire, c’était vraiment spécial.

L'équipe féminine U20 du Canada célèbre sa victoire.
Photo : Courtoisie de Soccer Canada
Avec cette victoire, le Canada se qualifie notamment pour la Coupe du monde U20 2026, en Pologne, aux côtés du Mexique, des États-Unis et du Costa Rica. En 2024, l’équipe canadienne avait été éliminée en huitièmes de finale par l’Espagne, tenante du titre.
Ce triomphe U20 arrive aussi à un moment crucial : l’équipe senior féminine a récemment chuté au huitième rang mondial, après une période d’instabilité. Une bouffée d’air pour le soccer canadien féminin, qui peut compter sur une génération dorée pour les années à venir.
On est passés par toutes les émotions, souligne Maryse Bard-Martel. De pouvoir prouver qu’on a tellement de beaux talents au Canada, c’était génial. [...] Ça prouve qu’au Canada on a de très bonnes joueuses, et qu’on peut compétitionner avec des équipes qui ont des ligues professionnelles depuis plusieurs années déjà.
« Les Roses de demain »
Cette nouvelle vague de talents n’est pas seulement prometteuse à l’échelle internationale. Elle représente aussi l’avenir des Roses de Montréal et, plus largement, de la Super Ligue du Nord (SLN), la ligue professionnelle féminine en développement au Canada.
C’est les futures joueuses de la ligue qu’on est en train de développer.
L’équipe montréalaise a d’ailleurs été fondée avec cette mission : créer un chemin clair entre les clubs amateurs, les sélections nationales et le sport professionnel, pour permettre aux jeunes joueuses locales de s’épanouir chez elles.
Que ce soit avec mon chapeau des Roses, ou celui d'entraîneur avec l’équipe nationale, ça va main dans la main en tant que projet, ajoute-t-elle. On veut développer les joueuses d’ici, les stars de demain, et je pense que notre ligue va juste aider à ce que les équipes nationales soient de plus en plus compétitives même si elles le sont déjà. [...] Il y a plusieurs joueuses parmi elles qui seront les Roses de demain, c’est certain !
Parmi les talents qui s’apprêtent à éclore, Natelle El Mokbel incarne parfaitement cette nouvelle génération. L’attaquante de 17 ans, formée au CF St-Laurent et à l’ASJ Verdun, est la dernière recrue des Roses de Montréal, annoncée le 16 avril dernier.
El Mokbel avait d'ailleurs brillé lors du match contre la Dominique (22-0), inscrivant quatre buts après être entrée en deuxième mi-temps.
C’est sûr que c’est une joueuse qui est dans notre environnement maintenant, qui va aller à l’université bientôt, mais on garde nos yeux sur elle parce que c’est un super talent d’ici, affirme Bard-Martel à son sujet. Et c’est un de nos objectifs avec les Roses, de signer les talents d’ici quand elles sont prêtes. Donc on va garder nos yeux sur Natelle et son développement.
Une présence qui marque
Le lien entre Maryse Bard‑Martel et le développement du soccer féminin montréalais est profond et ancien. Présente dès les débuts des Roses de Montréal, elle est devenue un pilier de l’encadrement technique, et son absence récente a été vivement ressentie.
Premièrement, elle nous a beaucoup manqué, mais on était contents pour elle, disait à son sujet Robert Rositoiu, entraîneur-chef des Roses. On voulait qu’elle puisse aller au bout, parce que c’est une victoire historique. [...] Elle a un bon bagage d’expérience, mais en apprendre toujours plus, c'est magnifique.
Ancienne gardienne universitaire aux États‑Unis, Maryse a évolué de 2013 à 2016 avec les Tigers de Memphis. Sur le plan international, elle a également intégré l’équipe U17 canadienne pour la Coupe du monde 2012 en Azerbaïdjan et a fait partie du bassin U20.
Cette riche expérience de compétition lui permet de comprendre le vécu et les enjeux des athlètes qu’elle encadre, tant sur le terrain que dans les vestiaires.
Son retour à Montréal, après avoir conduit la sélection U20 féminine au titre, a été salué avec enthousiasme. Sa passion, sa rigueur et son engagement sont des atouts clés pour élever le niveau de jeu et d'ambition dans la Super Ligue du Nord.
Maryse est incroyable ! C’est une super bonne présence, tenait à souligner Stéphanie Hill, défenseure des Roses. Sa présence est tellement remarquée [...] C’est vraiment une bonne entraîneuse, elle s’y connaît, elle est passionnée du sport, et elle est toujours là pour nous.