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Il serait facile, pour une athlète de 18 ans, de laisser l’attention qui accompagne battre des records du monde vous monter à la tête.
Pas Summer McIntosh.
Elle revient d'inoubliables essais canadiens de natation à Victoria. Elle y a battu trois records du monde et établi des records canadiens dans deux autres épreuves. Chaque fois, elle a établi un nouveau record personnel.
Elle a battu les records mondiaux du 400 m libre, du 400 m quatre nages et du 200 m quatre nages. Elle a réalisé le troisième temps le plus rapide de l'histoire au 800 m libre et le deuxième temps le plus rapide de l'histoire au 200 m papillon.
À la fin de chaque cérémonie du podium, Summer McIntosh recevait sa médaille d'or et un animal en peluche. Elle se dirigeait ensuite vers les enfants dans les gradins. Elle lançait d'abord sa peluche dans la foule, puis donnait sa médaille d'or.
C'est exact, McIntosh a donné ses cinq médailles d'or à des enfants parmi les spectateurs.
Humble. Gentille. Elle voit la situation dans son ensemble dans ce moment d'excellence.
Voir la réaction des petites filles et des petits garçons, c'est 10 fois mieux que de garder [ces médailles] dans une boîte à souvenirs, explique McIntosh. Je ne vais les regarder qu'occasionnellement. Je préfère les donner et répandre la joie. Ils vont les chérir. C'est agréable d’inspirer et célébrer avec eux. C'est le moins que je puisse faire.
Il n'y a pas si longtemps, McIntosh était sur le bord de la piscine au Pan Am Sports Centre de Toronto. Elle prenait une photo avec Penny Oleksiak, l'une des Olympiennes canadiennes les plus médaillées. Oleksiak se préparait à aller aux Jeux olympiques de Rio et McIntosh rêvait d'aller un jour aux Jeux elle-même.
Quelques années plus tard, Oleksiak a participé à trois Jeux olympiques et McIntosh à deux. Elles font toutes les deux partie d'une équipe de 26 nageurs qui représenteront le Canada aux Championnats du monde cet été à Singapour.
McIntosh sera la grande favorite pour remporter trois, quatre, peut-être même cinq médailles d'or. Elle a été très claire : elle veut gagner cinq médailles d'or aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Ces Championnats du monde marquent le début de cette quête.
Un affrontement captivant se prépare entre McIntosh et l’Américaine Katie Ledecky au 800 m libre. Ledecky détient le record du monde de cette épreuve depuis 12 ans. McIntosh s'en rapproche.
McIntosh qualifie ces sélections de meilleure compétition de sa carrière à ce jour. On parle maintenant d'elle dans la même phrase que des légendes comme Michael Phelps et Ledecky. Elle a un chat nommé Mikey, en l'honneur de Phelps, et elle avait l'habitude d'afficher des citations de Ledecky sur le mur de sa chambre.
Maintenant, on la compare à ces deux athlètes.
Ces cinq derniers jours ont été absolument fous. C'est probablement la meilleure compétition de ma carrière. Il me faudra quelques jours pour l'assimiler, dit-elle.
Plusieurs la considèrent comme l'une des athlètes canadiennes les plus dominantes de l'histoire.

Summer McIntosh a battu plusieurs records, cette semaine. (Photo d'archives)
Photo : CBC
Je n'arrive pas du tout à l'accepter. Je n'ai pas encore vraiment assimilé les Jeux olympiques et le fait d'être une Olympienne. Savoir que tant de Canadiens me soutiennent signifie tout pour moi. Chaque fois que j'ai la chance de porter le drapeau canadien, j'essaie de le porter avec fierté et de rendre mon pays fier, dit-elle.
Nous pouvons sentir ce soutien et nous le sentirons à Singapour.
McIntosh a passé une grande partie de cette année à s'entraîner en France sous la direction de l'entraîneur olympique français Fred Vergnoux. Elle lui attribue une grande partie de son succès.
Fred est le meilleur des meilleurs. Je l'adore. Nous nous amusons tellement ensemble. Nous avons créé des liens très, très rapidement. Il m'a poussée et m'a tant appris, dit-elle. C'est un génie quand il s'agit de natation et je sais que je peux lui faire confiance.
Vergnoux était au bord de la piscine aux sélections canadiennes à Victoria.
Elle fait paraître normal ce qui est totalement extraordinaire et nous devons nous assurer que les gens sachent que ce n'est pas normal, explique-t-il. Summer est dans une ligue à part. J'ai entraîné beaucoup de nageurs, mais je n'ai jamais vu quelqu'un comme elle. Elle est unique. Elle est très spéciale, si concentrée et très professionnelle. Et elle sait ce qu'elle veut.
Ce qu'elle veut, c'est être considérée comme l'une des meilleures de tous les temps.
Je ne suis plus la chasseuse, je suis la pourchassée, dit-elle. Je pense que j'en suis à un point où j'ai vraiment confiance en moi. Je ne dirais pas que le premier record du monde était un coup de chance, mais c'était certainement une surprise. Je ne pensais pas que j'y arriverais, mais maintenant je sais que dans mon entraînement, je peux repousser les limites du sport.
Il aurait été facile pour McIntosh de s’asseoir sur ses lauriers. Elle a gagné trois médailles d'or l'été dernier à Paris. Elle a ensuite accumulé plus d'or et de records du monde aux Championnats du monde en petit bassin à Budapest en décembre dernier.
Mais elle ne s'est pas arrêtée. Il y a un désir ardent qui la pousse.
Aux Jeux olympiques, l'objectif était quatre médailles d'or et je ne l'ai pas atteint. [...] Cela m'a vraiment motivée pour cette saison, dit-elle.
Remarquablement, McIntosh dit que chacune de ses performances records aux sélections aurait pu être meilleure. Elle a revu chaque course. Elle étudie attentivement les centièmes de seconde perdus ici et là.
Les athlètes qui battent des records du monde sont assez autocritiques et je pense que c'est ce qui me pousse à aller de l'avant, dit-elle.
Selon John Atkinson, directeur de la haute performance pour Natation Canada, la natation canadienne traverse une période extraordinaire.
Elle mérite tout le crédit. Nous avons une athlète superstar et nous avons eu des reportages diffusés à travers le Canada, des émissions nationales répétées à chaque heure. C'est révolutionnaire pour le sport, dit-il.
Et McIntosh ne fait que commencer. Le lendemain, après avoir battu son troisième record du monde en cinq jours, elle était de retour dans la piscine. Elle faisait une double séance : deux entraînements. Implacable. Concentrée. Toujours en train de pousser.
Parce qu'elle sait qu’il y a des jeunes qui la regardent.
D'après les informations de Devin Heroux de CBC