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Le Belge Jasper Philipsen a remporté au sprint la première étape du Tour de France, samedi.
Emmené comme de coutume par son coéquipier d'Alpecin, Mathieu van der Poel, Philipsen, 27 ans, s'est nettement imposé au terme des 184,9 km devant l'Érythréen Biniam Girmay, réglant un groupe d'une trentaine de coureurs seulement où figuraient le grand favori Tadej Pogacar et son rival Jonas Vingegaard.
Remco Evenepoel ainsi que Primoz Roglic ont quant à eux été piégés dans un coup de bordure amorcé par l'équipe Visma de Vingegaard à 17 kilomètres de l'arrivée. Les deux candidats au podium ont perdu 39 secondes, ce qui n'était pas du tout prévu pour cette journée dans la plaine.
L'étape, très nerveuse, a fait de gros dégâts avec de nombreuses cassures, des incidents mécaniques et des chutes qui ont forcé à l'abandon deux spécialistes du contre-la-montre, le Suisse Stefan Bissegger et surtout l'Italien Filippo Ganna.
La bordure des Visma a aussi éliminé plusieurs sprinteurs, dont Tim Merlier et Jonathan Milan, qui comptaient parmi les principaux favoris pour la victoire devant un public particulièrement enthousiaste dans le Nord.
Cela a facilité la tâche à Philipsen, qui endosse le maillot jaune pour la première fois de sa carrière.
J'ai déjà gagné le maillot vert il y a deux ans et l'idée de pouvoir accrocher aussi le maillot jaune dans mon salon me procure un sentiment vraiment spécial. Je ne vais jamais oublier cette journée, a dit le coureur d'Alpecin, réputé pour ses coups de chaud et son agressivité dans le peloton.
L'équipe a fait un énorme boulot toute la journée, c'était très nerveux. A la fin, on a utilisé notre force collective pour mettre au fond. J'avais la chair de poule lors des deux derniers kilomètres, avec tous ces fans, ça m'a donné encore une force supplémentaire. L'arrivée à Lille a été incroyable.
L'étape a aussi été marquée par un accrochage incroyable entre Benjamin Thomas et Mattéo Vercher alors qu'ils étaient en tête à environ 80 km de l'arrivée et se disputaient le sprint au sommet du mont Cassel pour le classement en montagne.
Sur son jeté de vélo, Thomas est allé au sol sur la route pavée et a entraîné son compagnon d'échappée dans sa chute. Les deux coureurs ont tout de même fini sur le podium à l'arrivée, le premier pour endosser le maillot à pois du meilleur grimpeur et Vercher pour recevoir le prix de la combativité.
Les Canadiens ont connu une première journée tranquille sur la Grande Boucle. Michael Woods a officiellement pris le 167e rang et son coéquipier Guillaume Boivin, tous deux chez Israel-Premier Tech, a pris la 57e place.
Leurs coéquipiers chez IPT, Krists Neilands (15e), Pascal Ackermann (19e) et Joe Blackmore (25e), ont fini dans le premier groupe.
Abandon pour Ganna et Bissegger
L'Italien Filippo Ganna a été le premier des 184 coureurs à abandonner la 112e édition du Tour de France en mettant pied à terre à environ 65 kilomètres de l'arrivée de la première étape, suivi peu après par un autre spécialiste du contre-la-montre, le Suisse Stefan Bissegger.
L'ancien double champion du monde du contre-la-montre est tombé dans un virage à 132 kilomètres de l'arrivée. Le coureur de l'équipe Ineos a mis du temps à repartir après avoir changé de vélo et même de chaussures pour revenir sur le peloton.
Toutefois, il a été lâché dans la côte de Cassel et a décidé d'arrêter les frais.
C'est un gros coup dur pour l'équipe Ineos et pour l'Italien de 28 ans, qui avait réussi une belle campagne de classiques, notamment avec une deuxième place à Milan-Sanremo en mars.
Le Suisse de l'équipe Decathlon-AG2R est lui aussi tombé samedi, quatre kilomètres après Ganna, en compagnie du Belge Thibau Nys.
Visiblement sonné, Bissegger s'est soumis à un protocole de dépistage des commotions cérébrales avant de remonter sur son vélo. Cependant, il a ensuite mis pied à terre lors de cette première étape très nerveuse dans le Nord.

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Tadej Pogacar
Photo : belga mag/afp via getty images / JASPER JACOBS
D'autres détails suivront.