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Chronique | La société change et le rapport de force change de bord

4 weeks ago 6

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La star polonaise du foot, Robert Lewandowski, a déclaré plus tôt cette semaine qu’il ne porterait plus le maillot de son équipe nationale tant que le sélectionneur Michał Probierz serait en poste. Jeudi matin, Probierz n’avait plus d’emploi.

Le 29 mai dernier, les Stars de Dallas faisaient face à l’élimination face aux Oilers d’Edmonton. L’entraîneur Peter DeBoer a retiré son gardien numéro un Jake Oettinger de ce match crucial dès la huitième minute de jeu. Oettinger venait d’accorder des buts sur les deux premiers tirs de l’adversaire.

En conférence de presse après l’élimination de son club, DeBoer a déclaré qu’il ne faisait pas porter tout le blâme à son gardien pour le mauvais début de match de son équipe.

Mais si vous remontez jusqu’aux séries de l’an dernier, la réalité est qu’il [Oettinger] a perdu six matchs sur sept contre Edmonton. Et nous venions d’accorder deux buts sur deux tirs alors que nous faisions face à l’élimination. Je l’ai remplacé en partie pour fouetter l’équipe et en partie parce que je savais que le statu quo ne fonctionnait pas. L’échantillon était assez considérable, a-t-il ajouté.

Un entraîneur est debout derrière le banc des joueurs.

Peter DeBoer derrière le banc des Stars de Dallas.

Photo : Getty Images / Matthew Stockman

Tout ce que DeBoer avait dit était vrai. De surcroît, avant d’être victime de deux buts sur deux tirs dans la cinquième rencontre, Oettinger avait obtenu une faible moyenne d’efficacité de ,869 dans les quatre premiers matchs de cette finale de l’Ouest.

Les joueurs des Stars n’ont toutefois pas apprécié la manière dont les choses ont été faites. Et quelques jours plus tard, DeBoer se faisait congédier même si son équipe venait de participer à trois finales d’association de suite.

Le renvoi de DeBoer est survenu à un moment où l’espérance de longévité des entraîneurs de la LNH n’a jamais été aussi faible.


En ce qui concerne les circonstances ayant mené à la démission du sélectionneur polonais Probierz, on ignore quelle était la source du conflit. Mais quelque chose de grave s’était sans doute produit puisque Probierz avait retiré le brassard de capitaine à Robert Lewandowski avant un match de qualification [contre la Finlande] en vue de la Coupe du monde.

Un homme lors d'une conférence de presse.

Michał Probierz lors d'une conférence de presse peu avant son congédiement.

Photo : Getty Images / MARKKU ULANDER

À moins d’avoir le QI d’un pâté au saumon, aucun entraîneur digne de ce nom n’aurait traité le plus grand footballeur de l’histoire de son pays de cette manière s’il n’avait eu de très sérieuses raisons de le faire.

Mais l’entraîneur n’a pour ainsi dire aucun rapport de force quand une star le désavoue ou lorsque son équipe se désengage.


Ces situations illustrent à quel point les athlètes de notre époque sont exigeants envers leurs entraîneurs, et ce, peu importe les résultats qu’ils obtiennent.

Certains diront qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil et que les entraîneurs n’ont jamais vraiment fait le poids quand leurs joueurs, principalement leurs joueurs-vedettes, cessent de les endosser.

C’est en partie vrai.

On peut remonter jusqu’à 1971 quand le capitaine du Canadien, Henri Richard, avait traité son entraîneur Al MacNeil d’incompétent en pleine finale de la coupe Stanley. Le CH avait fini par remporter la coupe, mais McNeil s’était fait confier les guides du club-école de la Ligue américaine dès la saison suivante.

Par contre, quand Patrick Roy s’est révolté contre Mario Tremblay 24 ans plus tard, ce n’est pas l’entraîneur qui a été forcé de plier bagage.

Clairement, si l’on s’en tient à l’exemple du monde du hockey, les entraîneurs autoritaires avaient toujours la cote il y a à peine quelques années. Puis une sorte de déclic s’est produit.

Il y a dix ans, l’embauche de Mike Babcock était qualifiée de coup de génie. Mais quand les Blue Jackets ont fait appel à ses services en 2023, énormément de gens du milieu se demandaient comment leur DG Jarmo Kekalainen avait pu faire un aussi mauvais choix.

Il parle au lutrin.

Mike Babcock avait été embauché par les Blue Jackets de Columbus à titre d'entraîneur-chef en juillet 2023.

Photo : AP / Kyle Robertson

La relation entraîneur-athlète était auparavant unidirectionnelle. Ce n’est vraiment plus le cas. Les athlètes exigent maintenant que leur entraîneur ait un plan individuel adapté spécialement pour eux et qu’il les rende meilleurs.

Le prototype de l’entraîneur parfait est désormais un Jon Cooper [du Lightning de Tampa Bay] ou un Dave Roberts [des Dodgers de Los Angeles].

Ces entraîneurs ont aussi des standards d’excellence extrêmement élevés. Mais ils conservent leur emploi et traversent les années parce qu’ils dialoguent constamment avec leurs athlètes et qu’ils partagent avec leurs leaders la responsabilité de maintenir ces standards.

Bref, le rapport de force est nettement plus équilibré qu’il ne l’était. En conséquence, les relations professionnelles entre les entraîneurs et les athlètes professionnels sont généralement beaucoup plus saines.


Cela dit, il sera extrêmement intéressant de voir comment ces relations évolueront au cours des prochaines années. Parce que dans l’histoire du sport nord-américain, les athlètes n’ont jamais eu autant de pouvoir aussi jeunes.

Au point où les dirigeants des meilleurs programmes de développement trouvent la situation hautement déstabilisante.

Au cours des dernières années, les tribunaux américains ont successivement forcé la NCAA à assouplir ses règles pour faciliter le transfert des athlètes-étudiants d’une institution d’enseignement vers une autre. La NCAA a aussi été forcée par la Cour suprême à renoncer à son vieux modèle d’amateurisme et à permettre aux athlètes-étudiants de monnayer leur nom et leur image.

Par-dessus le marché, la NCAA a modifié ses règles l’hiver dernier de façon à permettre aux hockeyeurs des ligues junior majeur canadiennes de se joindre au circuit universitaire américain.

La marmite bouillonne donc présentement. Et pas à peu près.


Peu importe la discipline sportive, la NCAA est maintenant peuplée d’athlètes-étudiants qui ont encore plus de contrôle sur leur carrière que la plupart des athlètes professionnels! Ils peuvent changer de maison d’enseignement presque à volonté si leur entraîneur ne leur convient pas. Ou si l’université voisine leur offre la chance de toucher de meilleurs revenus. On parle ici de centaines de milliers de dollars par saison, et dans certains cas, de millions.

Et dans le petit univers du hockey junior, où les joueurs n’avaient à peu près aucun contrôle sur cette phase cruciale de leur développement, les dirigeants d’équipes voient désormais leurs plus prometteurs espoirs prendre le large vers des universités américaines.

Liberté!, comme scandait le héros écossais William Wallace dans le film Braveheart.

D’un point de vue sociétal, tout cela est absolument sublime. Mais pour les vieux dirigeants du sport professionnel, c’est un brin inquiétant. Cette génération de jeunes mercenaires peu habitués aux restrictions est maintenant aux portes de la cité. Et ils vont inévitablement l’envahir.

Il sera donc très intéressant de voir à quoi ressembleront les grands championnats professionnels nord-américains, dans quelques années, quand ces jeunes auront pris le contrôle.

Et surtout, il sera intéressant de voir comment les entraîneurs parviendront à leur survivre.

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