INDIANAPOLIS — Les Pacers de l'Indiana n'ont plus le droit à l'erreur en finale de la NBA. En retard 3-2 dans la série ultime, l'équipe doit absolument remporter le 6e match jeudi soir, au Gainbridge Fieldhouse, pour éviter de voir le Thunder d'Oklahoma City soulever le Trophée Larry O'Brien.

Cette rencontre cruciale le sera d'autant plus pour le Québécois Bennedict Mathurin, puisqu'elle coïncide avec son 23e anniversaire. Parions qu'il sera son plus mémorable à ce jour.

Ça va être le fun. C'est quelque chose de bien, mais mon focus est sur gagner le match. Je veux embarquer sur le terrain et jouer comme si c'était mon dernier match, a déclaré le principal intéressé, d'un calme implacable.

L'autre Montréalais qui prend part à cette finale, Luguentz Dort, n'a pu s'empêcher de sourire lorsque questionné sur la possibilité de gâcher la fête de son ami de longue date.

J'essaie de ne pas penser à ça. C'est sûr que je dois focusser sur le match, parce qu'on a l'opportunité de faire quelque chose de vraiment gros. Je pense qu'il va me pardonner un jour si ça arrive, a confié le garde du Thunder en riant.

Bennedict Mathurin (à gauche) et Luguentz Dort (à droite) se disputent le ballon lors d'un match de la finale de la NBA.

Photo : Getty Images / Maddie Meyer

La santé d'Haliburton inquiète

À l'approche de ce dernier match de la saison à Indianapolis, les partisans de l'équipe locale sont impatients de savoir si leur joueur vedette Tyrese Haliburton sera de la partie. Le meneur de 25 ans sera absent ou diminué en raison d'une blessure à un mollet qu'il a aggravée dans le match no 5, lundi.

Je me suis entraîné aujourd'hui et on prend ça un moment à la fois. Je comprends les risques, mais je suis un compétiteur, je veux jouer, a-t-il insisté en conférence de presse.

Il a pris part à l'échauffement et à la séance vidéo aujourd'hui, donc on verra demain soir. Évidemment, on a un plan si on doit jouer sans lui, a toutefois souligné son entraîneur-chef, Rick Carlisle.

Tyrese Haliburton a réussi le panier victorieux lors du match no 1. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images / Matthew Stockman

Le pilote des Pacers souhaite surtout que ses joueurs limitent les rebonds offensifs de l'adversaire tout en se montrant plus diciplinés avec le ballon en mains.

Il faut être plus agressifs tout en faisant moins de fautes. C'est difficile quand les trucs se passent différemment de ce qu'on a planifié, mais le plus important c'est de continuer à jouer le style de basketball des Pacers, a renchéri Mathurin.

Demain, c'est le plus gros match de notre carrière et il n'y a aucune pression. Tout ce qu'on peut faire, c'est jouer le plus fort qu'on peut.

Les projecteurs braqués sur Gilgeous-Alexander

De leur côté, les visiteurs assurent que l'incertitude quant à la présence d'Haliburton ne change rien à leur préparation.

On est au match no 6, donc on sait ce qu'ils peuvent faire quand il est sur le terrain et quand il ne l'est pas, alors l'approche est la même, a expliqué Dort.

La formation d'Oklahoma City tentera entre autres de ne pas se laisser intimider par l'atmosphère de l'amphithéâtre. Lors des deux dernières parties disputées au Gainbridge Fieldhouse, les Pacers ont été dominants sur leur parquet.

On devra être meilleurs offensivement qu'on ne l'a été ici dans les matchs 3 et 4. On s'attend à ce qu'ils jouent avec énergie et on devra répliquer avec notre meilleur effort si on veut se donner une chance de gagner, a dit l'entraîneur-chef du Thunder Mark Daigneault.

On a trouvé des trucs qu'on peut faire pour garder l'avance, surtout contre eux, mais si on joue notre style de jeu en compétitionnant vraiment fort, on se donne de meilleures chances de gagner le match, a ajouté Luguentz Dort.

Les succès d'OKC devraient une fois de plus passer d'abord et avant tout par l'Ontarien Shai Gilgeous-Alexander, qui est actuellement le favori pour être nommé joueur par excellence de la finale de la NBA.

En cas de victoire du Thunder, il deviendrait le premier Canadien à mériter cet honneur. C'est toutefois loin d'être chose faite : après tout, les Pacers ont démontré depuis le début des séries qu'il ne faut jamais les compter pour battus. Revenir de l'arrière est en quelque sorte devenu leur marque de commerce.