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Analyse | Un dur chantier attend les équipes originales de la LPHF

1 month ago 6

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Les dirigeants des équipes de Seattle et de Vancouver ont de quoi se réjouir au lendemain du repêchage d’expansion. Si la formule choisie par la LPHF garantit que les deux nouvelles équipes soient compétitives à leur première année, elle vient cependant considérablement affaiblir les six équipes originales.

À la suite d’une fenêtre exclusive leur permettant de négocier avec des joueuses déjà sous contrat et du repêchage d’expansion, les clubs de Seattle et Vancouver ont maintenant douze joueuses chacun dans leur formation.

Pendant ce temps, les six équipes originales ont dû céder quatre joueuses qui faisaient vraisemblablement partie de leurs dix meilleurs éléments.

En guise d’exemple, la Victoire a perdu les services d’Abby Boreen, de Jennifer Gardiner, de Cayla Barnes et d'Anna Wilgren. Deux de leurs trois meilleures défenseuses. Quatre jeunes joueuses qui avaient été sélectionnées par Montréal lors du repêchage de 2024. En fait, il reste seulement Dara Greig parmi les joueuses choisies par la directrice générale Danièle Sauvageau l’an dernier et l'attaquante n’a pas de contrat pour le moment. 

Je veux penser que nous ne les avons pas perdues, a soutenu Sauvageau. Nous les avons développées. C’est ce que j’ai fait pendant toutes ces années.

Ces quatre femmes ont été grandement impliquées dans la communauté. Elles étaient toujours disponibles quand nous leur demandions d'aller représenter l’équipe et la ligue. Elles ont adoré Montréal, elles sont tristes de quitter, mais elles comprennent que c'est la vie d'une joueuse professionnelle. On ne peut pas être contre la vertu d'avoir 56 emplois à travers la ligue, a-t-elle ajouté.

Avant la création de cette ligue, il y a deux ans, peu d’opportunités s’offraient aux joueuses de hockey, si ce n’est que de faire partie de l’équipe nationale, pour celles qui parvenaient à s’y tailler une place. Certaines pouvaient choisir de s'exiler en Europe, mais les meilleures joueuses au monde ne faisaient pas partie de ces circuits. Qui dit équipes d’expansion dit aussi aussi plus de joueuses qui gagneront maintenant leur vie en jouant au hockey. 

Le projet est louable. Voire nécessaire. Certains se questionnent, avec raison, du moment choisi pour faire cette première expansion. Vouloir développer le hockey féminin, mais sans diluer le talent pour autant. Voilà l’équilibre fragile qui doit être maintenu.

Lorsqu'on fait partie d’une ligue qui continue de grandir et qui veut avoir plus de joueuses au sein de son organisation, ce n’est pas de retourner en arrière que de voir des joueuses quitter. Nous avons développé quatre joueuses qui auront le privilège de jouer dans notre ligue. Notre travail est maintenant de préparer un repêchage avec autant d’énergie et de rigueur qu’on l’a fait l’année dernière, a indiqué Sauvageau.

À plusieurs reprises au cours de son point de presse, mardi, Danièle Sauvageau a parlé de développement. Depuis le début de sa carrière, la directrice générale de la Victoire s’est donné pour mission de faire grandir le hockey féminin. Pendant de nombreuses années, elle a travaillé d’arrache-pied, avec comme rêve qu’une telle ligue verrait éventuellement le jour. 

Mais au-delà de son rôle d’ambassadrice et de pionnière, elle occupe maintenant le poste de directrice générale d’une équipe profesionnelle. Et la réalité, c’est que cette expansion s'est faite au détriment de ce qui a été bâti depuis deux ans par les six équipes originales. 

Trois femmes parlent dans un micro.

De gauche à droite, Marie-Philip Poulin, Laura Stacey et Ann-Renée Desbiens, lors d'une conférence de presse pour la nouvelle équipe montréalaise de la LPHF.

Photo : AP / Christinne Muschi

Montréal est la seule équipe à avoir protégé les trois mêmes joueuses qui avaient été les signatures initiales au tout début du projet : Laura Stacey, Marie-Philip Poulin et Ann-Renée Desbiens. Danièle Sauvageau a finalement pu protéger la défenseuse Erin Ambrose, qui avait été son tout premier choix au repêchage, après que Cayla Barnes et Jennifer Gardiner eurent choisi de quitter Montréal.

On croit fondamentalement que notre fondation d’équipe est très solide, a ajouté Sauvageau. Et nous allons greffer les éléments nécessaires à ce noyau.

Lors de la saison inaugurale, il avait été question du manque de profondeur de l’équipe montréalaise. À l’an deux, on a beaucoup parlé de ces ajouts qui allaient faire la différence. Cette profondeur n'est plus. Soudainement, on a l'impression que plusieurs équipes doivent recommencer à la case départ. 

Au moment d’écrire ces lignes, Montréal n’a que huit joueuses sous contrat, dont seulement deux défenseuses. 

Contrairement à l’an passé, le marché des joueuses autonomes s’ouvrira avant le repêchage, soit lundi le 16 juin. Danièle Sauvageau est persuadée qu’elle parviendra à convaincre des joueuses de signer à Montréal.

Cette nouvelle façon de faire pourrait influencer les choix qui seront faits lors du repêchage qui aura lieu le 24 juin prochain.

Nous nous préparons de la même façon que l’an dernier pour le repêchage parce que visiblement, la formule a fonctionné. Nous avons identifié des joueuses. Ce que nous pouvons promettre, c’est que nous allons aller chercher les meilleures joueuses disponibles, a assuré Sauvageau.

Une fois que le marché des joueuses autonomes et le repêchage seront derrière elle, la directrice générale envisage de négocier avec les joueuses présentement sous contrat afin de prolonger leurs ententes. Poulin, Stacey, Desbiens et Ambrose font partie des joueuses qui amorceront la dernière année de leur contrat. 

Les directeurs généraux n’ont maintenant d’autre choix que d’aborder les prochaines étapes avec une vision à court terme. Danièle Sauvageau a beau avoir réussi un travail colossal au repêchage l’an dernier, tout ça n’a plus d’importance. Elle a, tout comme ses comparses, pour mission de bâtir une équipe qui pourra performer dès maintenant, sans penser aux prochaines années.

L’objectif de la ligue, qui a un propriétaire unique rappelons-le, semble clair. Il faut que la parité soit présente et que les équipes d’expansion soient compétitives.

À première vue, ce n’est que positif. De nouveaux marchés, plus de joueuses, plus d’équipes, plus de partisans. 

Mais il ne faudrait pas oublier les partisans de la première heure sans qui cette ligue n’existerait pas. 

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