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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayMatthew Schaefer sera vraisemblablement le premier joueur repêché vendredi soir, mais cela ne signifie pas pour autant que la cuvée 2025 regorge d’espoirs à la ligne bleue.
Le Canadien compte deux sélections de suite au milieu du premier tour et, même si les meilleures options qui risquent d’être disponibles pour lui sont des ailiers, peut-être voudra-t-il vouloir varier sa récolte et regarder ce qu’un défenseur pourrait lui apporter.
Outre Schaefer, le grand Radim Mrtka est assuré d’être repêché avant le 16e rang. Il semble que ce sera également le cas de Kashawn Aitcheson, un défenseur hargneux et sournois qui a marqué son lot de buts avec les Colts de Barrie.
Aitcheson intéresserait probablement le CH s’il était encore disponible à son rang, mais les chances qu’il le soit sont suffisamment minces pour qu’on ne s’attarde pas sur son cas dans cet article.
Regardons plutôt quelques autres candidats.
Jackson Smith
Mettons cartes sur table : il serait étonnant que Smith soit encore là lorsque le Canadien interviendra.
Le défenseur des Americans de Tri-City, qui prendra le chemin de l’Université Penn State cet automne, est un arrière de 6’4 et 200 livres qui est très mobile. Avec un tel gabarit et les atouts offensifs qu’on lui prête, il serait en effet étonnant qu’il glisse jusqu’au 16e échelon.
La seule raison pour laquelle on le mentionne ici, c’est que sa prestation au Championnat du monde des moins de 18 ans a mis en relief une faiblesse que les observateurs voyaient déjà dans son jeu, soit sa tendance à commettre des erreurs de lectures de jeu et à être victime de revirements.
C’est vrai qu’être placé dans un rôle de défenseur défensif aux U18 n’était pas le mandat auquel il était habitué, mais Smith, un défenseur qui a souvent la rondelle sur son bâton, admet qu’il y a matière à nettoyer un peu son jeu.
En récupération de rondelle, quand l'attaquant la projette vers toi et que tu vas la chercher, je trouve ça difficile de faire ma sortie de zone, surtout que bien souvent j’essaie de tout faire par moi-même. Ça m'arrive parfois de me rendre coupable d’un revirement dans ces situations-là. À la ligne bleue offensive aussi, c'est un endroit où l’on ne veut pas faire de revirement, mais où ça se produit de temps en temps.
Mais quand je commets ces erreurs-là, je suis vraiment bon pour être un poisson rouge, j'oublie ça assez rapidement et je passe à autre chose.
On reprochait la même chose à Thomas Harley l’année de son repêchage, et les Stars de Dallas ne regrettent pas de l’avoir sélectionné au 18e rang en 2019.
On ajoutera que pour un défenseur possédant son physique, Smith – de son propre aveu – n’est pas particulièrement robuste.
Je n'ai pas peur du contact, mais mon rôle c’est l'attaque et parfois cet aspect du jeu s'éloigne de moi. Mais à l'époque des Bantam, je tuais des gars carrément, et ça me manque. J'essaie de remettre ça dans mon jeu.
Voilà pour ce qui pourrait hypothétiquement faire glisser Smith jusqu’au 16e rang. Car pour le reste, il est probable qu’une équipe le repêche entre le 10e et le 15e rang en raison de sa capacité à bien orchestrer les sorties de zone et à utiliser sa mobilité pour créer de l’attaque.
Smith a un arsenal suffisamment varié pour pouvoir faire sa place dans une variété de rôles. S’il y a de l’incertitude par rapport à celui qu’il occupera plus tard, il n’y en a pas vraiment par rapport à ses chances de se retrouver un jour au sein du top-4 d’une brigade défensive de la LNH.
Logan Hensler
Si le Canadien tient à repêcher un défenseur en milieu de premier tour, Hensler serait le choix conventionnel : c’est dans ces eaux-là qu’il risque d’être repêché, il est droitier et il possède un physique intéressant.
Si les recruteurs du CH sont emballés par ce qu’ils voient de lui, ce sera un choix facilement défendable.
Il n’y a pas si longtemps, Hensler était projeté comme l’un des premiers défenseurs qui seraient réclamés en 2025. Puis il s’est joint à l’Université du Wisconsin en tant que deuxième plus jeune défenseur dans toute la NCAA et il s’est retrouvé sur le premier duo des Badgers. Ce furent de grosses bouchées pour le jeune homme.
Hensler possède plusieurs bons attributs, mais quel genre de défenseur va-t-il devenir? Telle semble être la question autour de lui.
C’est un très bon patineur. Là-dessus, il y a consensus. Est-ce que ça l’a aidé à être productif offensivement? Pas tant, non. Hensler a dû se contenter de 12 points en 32 matchs au Wisconsin, ce qui constitue néanmoins le deuxième meilleur total dans les rangs universitaires parmi tous les défenseurs de moins de 19 ans.
Ce produit du Programme national de développement américain (USNTDP) possède également un gabarit favorable à 6’2 et 198 livres. C’est rassurant d’avoir ce genre de silhouette sur le flanc droit. Cela dit, Hensler a confié à The Athletic durant le'combine' que de nombreuses équipes l’avaient questionné à propos de son manque de robustesse.
Autant au plan offensif que physique, il y a de la matière brute qui reste à être utilisée de façon plus constante. Mais ce qui rend Hensley intéressant en milieu de première ronde, c’est qu’il est très efficace défensivement. Il est capable de tuer les jeux à la ligne bleue, il gère bien l’écart qui le sépare de son opposant, et il défend bien avec ses pieds et son bâton.
Si Hensler devient le choix du Canadien au 17e rang, ce ne sera pas la sélection la plus sexy qui soit, mais cela ajouterait à la pépinière un défenseur droitier capable de faire un peu de tout et qui se donne de bonnes chances de jouer dans la Ligue nationale.
C’est un choix relativement sûr, avec la possibilité qu’il garde de belles surprises en réserve.
Cameron Reid
Le défenseur des Rangers de Kitchener a sorti un papier de la poche de son pantalon. Sur le papier, il était écrit, en français, ce serait un grand honneur de jouer pour les Canadiens . C’est le message que Reid avait pour la délégation du Tricolore qui procédait aux entrevues des espoirs à l’occasion du combine à Buffalo.
Reid a grandi en regardant jouer P.K. Subban et aujourd’hui encore, il se plaît à voir jouer Cole Caufield. Il serait heureux de venir jouer à Montréal.
À première vue, Reid ne correspond pas au profil dont le Canadien a le plus besoin. Après tout, c’est un défenseur gaucher d’à peine 6 pieds. On peut se poser la question à savoir si une brigade défensive peut gagner en ayant à la fois Reid et Lane Hutson au sein de son top 4.
En revanche, il se pourrait bien que Reid soit le défenseur le plus talentueux encore disponible au milieu de la première ronde.
Reid a terminé la saison avec 54 points en 67 matchs, soit 12 points de plus que n’importe quel autre défenseur de moins de 18 ans dans la Ligue de l’Ontario. C’est un arrière très mobile, efficace en transition et également responsable dans son territoire. Certains le comparent à Devon Toews de l’Avalanche du Colorado.
Reid peut stimuler l’attaque grâce à ses aptitudes élite de patinage, mais il reconnaît que c’est peut-être le volet défensif de son jeu qui peut l’amener le plus loin.
Si je devais choisir, je dirais que mes capacités défensives ont préséance sur mes capacités offensives, estime Reid. Toute ma vie, j'ai été naturellement défensif, et j'ai ajouté l'attaque au fur et à mesure que j’ai grandi pour arriver là où je suis aujourd'hui.
Évidemment, les interrogations par rapport au fait qu’il est un défenseur d’à peine 6 pieds ne sont jamais loin. Tout le monde voit quel type de brigade défensive fait gagner dans la LNH, mais aux yeux de Reid, si tu peux jouer tu peux jouer. Toutes sortes de joueurs peuvent avoir un impact et aider leur équipe à gagner.
N'ayant pas nécessairement d’avantage physique sur ses adversaires, comment Reid s’y prend-il pour défendre?
Il s'agit d’être capable de suivre le rythme, explique Reid. Il y a différents types de joueurs offensifs contre qui vous devez défendre. Certains sont plus rapides, d'autres sont agiles et imprévisibles. Quel que soit le joueur, mon but est de toujours rester devant lui. Je pense que mes pieds sont très importants pour ça. De bons pieds combinés à un bon bâton, c’est une combinaison redoutable au plan défensif.
Reid dit modeler son jeu d’après celui de Josh Morrissey. Le sens du jeu est au rendez-vous, mais l’arsenal offensif suivra-t-il dans la LNH?
Si c'est le cas, ce serait tout un coup de circuit de dénicher ce genre de joueur en milieu de première ronde. Pour améliorer ses chances de devenir ce genre de joueur, Reid entend travailler à devenir plus imprévisible en possession de la rondelle et de faire mordre l’adversaire plus souvent avec ses feintes.
Blake Fiddler
Vous faites le tour des listes à gauche et à droite, et c’est à croire que ce serait prématuré pour le Canadien de jeter son dévolu sur Fiddler dès le 17e rang. Tout le monde semble voir le fils de Vern davantage dans le dernier tiers de la première ronde.
Mais s’il parvient à se développer dans le genre de rôle qu’on lui projette, le colosse des Oil Kings d’Edmonton constituera une prise intéressante.
Fiddler est un défenseur de 6’4 et 220 livres dont le boulot est d’affronter les meilleurs joueurs adverses. Il a la chance de patiner particulièrement bien pour un défenseur de sa carrure, ce qui le rend plus efficace.
« C'est un défenseur grand et mobile, a dit à son sujet l'ailier Lynden Lakovic des Warriors de Moose Jaw. On ne voit pas beaucoup de défenseurs droitiers qui peuvent patiner aussi bien. Il est vraiment fiable défensivement, mais il fait aussi de bonnes premières passes. Il est d’abord défensif, mais il a aussi assez d'outils offensifs pour faire des manoeuvres à la ligne bleue et marquer des buts, ou bien transporter la rondelle et repérer un coéquipier.
Fiddler a tous les outils qu'on recherche chez un défenseur.
Si Lakovic ne perce pas comme joueur dans la LNH, il pourrait toujours tenter sa chance comme agent!
Fiddler montre de temps à autre de belles choses en possession de la rondelle, ce qui l’incite à dire que malgré les comparaisons avec Brandon Carlo, il croit avoir plus d’offensive dans son jeu que ce que démontre Carlo dans la LNH.
Tant mieux si cela se produit, mais même si ça ne devait pas être le cas, n’y a-t-il pas une réelle valeur à aller chercher une armoire à glace pour jouer du côté droit, qui au demeurant est mobile et sur qui une équipe pourrait se fier en infériorité numérique et dans les missions défensives?
En théorie oui, sauf qu'il reste quand même du travail à faire à l’intérieur de ses forces pour se rendre à destination. Et c’est peut-être là où le rendement plancher de Hensler, ou le potentiel de Reid, offrent de meilleurs coefficients de risque par rapport à Fiddler. S'il ne s'avère qu'un défenseur de troisième duo, ç'aura en effet été une sélection inutilement hâtive.
Fiddler nous a mentionné qu’il souhaitait jouer de façon encore plus robuste la saison prochaine. Il n’a pas le même niveau de robustesse que ce qui a été observé chez Carter Amico, par exemple, un défenseur droitier qui devrait être sélectionné au deuxième tour.
Ça me vient naturellement, mais quand tu mesures 6’4 et que tu pèses 215 livres, peu importe à quel point tu es physique, ils vont vouloir que tu le sois encore plus. J'y travaille encore. Je ne suis pas quelqu'un qui se promène en voulant arracher la tête des gars. Je joue beaucoup de minutes et j'affronte les premiers trios adverses, alors je continue à essayer d'être plus physique et d'apprendre à utiliser mon corps.
Les États-Unis ont déçu au Mondial des moins de 18 ans, qui avait lieu dans la cour arrière de Fiddler au Texas. Ce dernier s'est quand même distingué le joueur le plus utilisé par les Américains dans le tournoi (20:46 en moyenne).
Je me suis bien mis en valeur, estime Fiddler. J'ai été physique, j'ai montré mon coup de patin - je suis un solide patineur pour ma taille - et j'ai été un ‘Steady Eddie’ sur la glace: j'ai joué mon rôle, j'ai apporté un peu d'offensive et j'ai neutralisé les meilleurs trios adverses. Je pense que j'ai eu un bon tournoi.
À une époque où tout le monde surveille la migration des talents juniors canadiens vers la NCAA, l’Américain Fiddler a fait le chemin inverse en décidant de venir jouer dans la Ligue de l’Ouest, une décision qu’il ne regrette pas.
Je pense que c’est ce qui correspond le mieux à mon jeu, explique-t-il. Je trouvais que c’est ce qui me préparerait le mieux au hockey professionnel, que c’est ce qui m’en rapprocherait le plus du tout en étant dans le junior.