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Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayElle deviendra le mois prochain la joueuse la plus âgée à représenter le Canada à la Coupe du monde de rugby, mais Karen Paquin ne sent toujours pas le poids de ses 37 ans. « Je suis encore une joueuse qui court vite et qui tape tout ce qui bouge », lance celle qui espère clore sa grande carrière avec un premier titre mondial.
L’athlète de Québec a effectué cette année un retour dans l’équipe nationale, après deux ans loin de l’unifolié. Une pause qui, pour à peu près n’importe quelle autre joueuse de son âge, se serait transformée en retraite. N'est pas Karen Paquin qui veut.
C’est après avoir regardé les Canadiennes remporter la série Pacific Four au printemps 2024 que l’ex-Rouge et Or a décidé de donner un coup de fil à l'entraîneur-chef Kévin Rouet pour tâter le pouls concernant un retour un jeu.

Entraîneur-chef de l'équipe canadienne de rugby à 15, Kévin Rouet a précédemment occupé les mêmes fonctions avec le Rouge et Or. Karen Paquin et lui se connaissent depuis longtemps.
Photo : Rugby Canada
Paquin sentait que le nouveau système de jeu de l’équipe canadienne cadrait parfaitement avec ses forces. Il restait ensuite à prouver que ses capacités physiques ne l'avaient pas quittée depuis sa dernière compétition internationale, en 2022.
Pas freinée par son âge
Je n’avais pas vraiment continué à m'entraîner sérieusement, mais je continuais à jouer au rugby. Pendant une grosse année, tu es capable de vivre sur tes acquis sans que ça paraisse trop sur ta forme physique. À 37 ans, mon corps sait c’est quoi jouer au rugby. La base est construite, décrit celle qui a tout de même redoublé d’ardeur à l'entraînement, cet hiver.
Résultat, non seulement Karen Paquin était de la formation du Canada lors de la plus récente série Pacific Four, mais elle était déjà redevenue une joueuse d’impact pour la formation. Je suis quelqu’un qui attaque les ballons et qui est très active. Je n’ai pas changé de style de jeu parce que j’ai vieilli, décrit celle qui a souvent représenté le Canada au rugby à 7 et au rugby à 15.

Karen Paquin lors de la série Pacific Four, en mai.
Photo : Rugby Canada
À quelques jours de fêter ses 38 ans, l’ailière vient tout juste d'atterrir en Afrique du Sud où ses coéquipières et elle disputeront deux matchs en préparation de la Coupe du monde de rugby à 15.
La Québécoise y deviendra l’athlète la plus âgée à y représenter le Canada, dépassant la Manitobaine Julie Foster qui avait 37 ans à la Coupe du monde de 2006.
Le secret de la longévité
Comment Karen Paquin explique-t-elle sa longévité? J’ai un corps qui est fait pour ça et qui est capable d'enchaîner les efforts. Je ne sens pas que mes capacités athlétiques diminuent. Je ne sais pas c’est quoi vivre dans un autre corps que le mien, donc c’est difficile de l’expliquer, lance-t-elle en riant.
N’empêche, celle qui également l'entraîneuse-chef de l’équipe féminine du Campus Notre-Dame-de-Foy admet mener une vie particulièrement disciplinée. Entre l’alimentation, le sommeil et l'entraînement, rien n’est laissé au hasard. Et son retour au jeu de la dernière année est devenu une inspiration et un exemple pour plusieurs.
Il y a beaucoup de monde qui m’écrit que ça leur fait du bien parce que ça leur montre que, passé 30 ans, ils ont encore le droit d’exister dans leur sport.
Le titre mondial comme objectif
N’empêche, l’increvable Paquin n’a pas l’intention de prolonger sa carrière plus loin que la Coupe du monde débutant le 22 août, en Angleterre. L’équipe canadienne est classée deuxième au monde et l’objectif n'est rien de moins que le premier titre mondial de l’histoire du pays.

Karen Paquin lors de la finale de la Coupe du monde de rugby 2014, en France.
Photo : Associated Press / Michel Euler
L’objectif est ambitieux et on a les moyens de l’atteindre. Il y a beaucoup, beaucoup de profondeur dans notre équipe. C’est la grosse différence avec les dernières Coupes du monde, décrit celle qui était de l’équipe en 2014 lorsque le Canada avait remporté une médaille d’argent crève-cœur après une défaite en finale contre l’Angleterre.
Le rugby a quand même le vent dans les voiles un peu partout au Canada et de s’offrir une Coupe du monde nous donnerait une vitrine pour partager notre sport avec encore plus de gens. Moi, c’est quelque chose que j’aimerais vraiment laisser comme héritage à mon sport, conclut Karen Paquin.