Ce sont des Alouettes débordant de confiance, néanmoins bien conscients de l’envergure du défi auquel ils seront confrontés dans le nid montréalais, qui amorceront leur parcours éliminatoire en demi-finale de l’Est, samedi, face aux Blue Bombers de Winnipeg.

Les protégés de Jason Maas se sont relevés d’un long passage à vide lors des dernières semaines pour boucler leur calendrier en beauté. Une séquence de cinq victoires a contrebalancé une série de cinq revers pour réanimer des Moineaux en profond déclin.

L’équipe montréalaise a sans contredit retrouvé de sa superbe à temps pour le début de la danse automnale. Une conclusion espérée qui coïncide avec le retour de Davis Alexander, synonyme de réussite lorsqu’il occupe le poste de quart-arrière. Son rendement immaculé comme titulaire parle de lui-même.

Selon le principal intéressé, les Alouettes poursuivront leur route après la visite des Blue Bombers parce que nous allons protéger le ballon, nous avons la meilleure défense de la Ligue canadienne de football (LCF) et également les meilleurs supporteurs, alors que l’ambiance sera survoltée au Stade Percival-Molson.

En route vers son baptême éliminatoire, Alexander a remporté ses 11 premiers matchs dans la LCF, ce qui constitue un record du circuit. Il a enregistré sept gains en 2025 au cours d’une saison écourtée par une blessure tenace à un muscle ischiojambier qui l’a gêné pratiquement tout l’été.

En l'absence d'Alexander, les Alouettes ont présenté une piètre fiche de trois victoires contre huit défaites. Les triomphes étaient rares avec McLeod Bethel-Thompson comme partant, l'équipe peinant à obtenir du succès sur le plan offensif, tandis que le pendant défensif en subissait les contrecoups.

Maintenant qu’Alexander est remis sur pied, l’attaque tourne à plein régime, alors que le brio du pivot et l’assurance qu’il dégage rejaillissent sur l’ensemble du groupe. La formation est galvanisée par son meneur qui aborde son premier départ en éliminatoires le sourire aux lèvres et le couteau entre les dents.

Ça reste du football, et c'est tant mieux. Évidemment, si quelqu'un vous dit qu'il n’y a pas de différence, c'est un menteur. Ça passe ou ça casse. Si vous ne faites pas votre travail, il n'y a pas de lendemain, a mentionné Alexander vendredi au stade olympique de Montréal.

Ce qui est bien, c'est que ma préparation demeure la même pendant les 21 semaines du calendrier, que je joue ou pas. Donc, il n’y a pas grand-chose qui change. Je suis tellement excité, tellement motivé, a-t-il renchéri.

Que ce soit votre premier match comme partant dans les rangs professionnels ou votre premier camp d'entraînement, il y a toujours une première fois. Les joueurs qui sont arrivés à cette étape ont plutôt bien géré la pression. C'est comme ça que je vois les choses, a analysé Maas.

Davis Alexander

Photo : La Presse canadienne / Christinne Muschi

Willie Jefferson, source de motivation

Alexander accueille à bras ouverts la pression associée à sa position et qui augmente de manière exponentielle à ce stade de la saison. J’aime cette sensation plus que tout, a-t-il assuré.

Nul besoin qu’il se motive davantage à la veille de sa rentrée éliminatoire. À moins qu’il s’agisse de commentaires provenant d’un adversaire, tels ceux du joueur de ligne défensive Willie Jefferson, qui a déclaré cette semaine sa ferme intention d’infliger à Alexander son premier revers et de défoncer la porte de la forteresse montréalaise.

Ça ne fera que nous motiver encore plus. Nous devons respecter ce sport, ainsi que nos rivaux. Nous avons vu tout ce qui a été dit, nous tentons de ne pas trop nous en soucier, mais personnellement, lorsque je rentre à la maison, je me mets à chercher ce genre de trucs. Peu importe la raison, c’est quelque chose que j’aime faire, a expliqué le quart de 27 ans.

Faites venir Willie. Faites venir Winnipeg. Venez à Montréal, puis on verra bien, a conclu Alexander en guise de réponse à Jefferson.