À leur dernier entraînement à Montréal avant de prendre la route pour Hamilton, les Alouettes (10-8) n’avaient pas froid aux yeux à l’idée d’affronter les Tiger-Cats (11-7), samedi, en demi-finale de la division Est, même s’ils ne les ont pas vaincus cette saison.

En effet, les Alouettes se sont inclinés 17-35, puis 9-26 face à Hamilton, lors de leurs deux affrontements de la saison.

Mais cette fois-ci, avec une place en jeu à la Coupe Grey, un joueur pourrait à lui seul changer la donne : Davis Alexander.

Le quart-arrière vedette des Alouettes, toujours invaincu dans la LCF (11-0), n’avait pas pris part à ces deux matchs en raison d’une blessure. Sa présence pourrait transformer complètement le visage de l’attaque montréalaise, qui avait inscrit un total de 26 points lors de ces rencontres.

La différence pour le schéma offensif de Jason Maas sera énorme.

Questionné sur le talent de son coéquipier, Marc-Antoine Dequoy n’a pas mâché ces mots. Pour lui, Alexander est le meilleur joueur de la LCF.

C’est un compétiteur hors norme. Je pense que c’est le meilleur joueur de la LCF.

Malheureusement, il a écopé de plusieurs blessures, donc on n’a pas pu le voir à son plein potentiel. Mais je pense qu'avec ce qu’il a pu montrer sur le petit échantillon de huit matchs cette année, c’est de loin le meilleur joueur de la ligue.

Et les chiffres donnent raison à Dequoy. En seulement huit départs, Alexander a lancé 10 passes de touché, subi trois interceptions et cumulé 2024 verges aériennes, avec un taux de réussite de 72,5 %.

Hamilton, la dernière marche avant la Coupe Grey

Les Tiger-Cats de Hamilton ont battu les Alouettes de Montréal lors de leurs deux affrontements cette saison.

Photo : La Presse canadienne / Peter Power

Le principal intéressé, par respect pour ses pairs, n’a pas mordu à l'hameçon lorsque présenté devant les commentaires de Dequoy. Il a préféré se concentrer sur l’importance du prochain match, le plus gros de sa carrière dans la LCF.

C’est du football éliminatoire. Tu gagnes ou tu perds. Tu continues ou tu rentres à la maison. Moi, ça fait 11 mois que je m’entraîne pour avoir une autre occasion comme celle-là.

Je veux dire, qui ne rêve pas de ça? Un match décisif, avec une place à la Coupe Grey en jeu. C’est le genre de moment dont tu rêves quand tu as quatre ou cinq ans. C’est pour ça qu’on fait tout ça.

L’entraîneur-chef Jason Maas a, lui aussi, insisté sur la solidité du groupe plutôt que sur le retour de sa vedette.

Davis, c’est une bête à part. Mais au final, les stratégies restent des stratégies : ils vont analyser chacun de ses matchs, essayer de trouver nos forces et nos faiblesses pour s’y adapter, a-t-il expliqué.

Je crois même qu’on sera à notre niveau absolu samedi. Il se trouve simplement qu’on ne les a pas encore battus cette année. Mais il n’y aura pas de meilleur moment pour le faire.

Les deux équipes s'affrontent ce samedi, au Hamilton Stadium, à 15 h.

À l'ouest, plus tard dans la soirée, ce seront les Lions de la Colombie-Britannique (11-7) qui affronteront les Roughriders (12-6), en Saskatchewan, à 18 h 30.